La corrosion sous contrainte est-elle déjà de retour à Civaux ?

Mardi soir, le journal La Tribune révélait que deux indications de corrosion sous contrainte avait été découvertes au cours de la maintenance du réacteur Civaux-2. Si l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection reste prudente à ce stade et évoque la « possible présence d’un défaut dans le matériau contrôlé », EDF a reconnu mardi soir qu’une expertise était en cours.

Le réacteur était à l’arrêt depuis début avril dans le cadre d’un rechargement du combustible et d’une visite partielle. Cette dernière devait durer deux à trois mois. Selon une source citée par la Tribune, « la question d’un arrêt technique prolongé se pose ».

De plus, cela aurait été détecté tôt, au début du phénomène, mais sur des tuyauteries déjà changées il y a moins de trois ans. Cela laisse peser le risque que d’autres réacteurs soient concernés dans les prochains mois puisque « les réparations ont été faites à l’identique » comme l’expliquait l’ancien président de l’ASN Bernard Doroszczuk en mai 2024.

Les marchés de l’électricité réagissent à la hausse

Cette perspective a suffi aux marchés de l’électricité pour enregistrer de fortes hausses sur les produits à terme, avec un pic à 68 €/MWh mercredi matin pour le calendaire 2026. Plusieurs analystes cités par Reuters évoquent la crainte d’un « retour des tensions sur le marché de l’électricité en Europe » qui pourraient également se porter sur le gaz – celui-ci étant plus sollicité pour la production d’électricité en cas d’arrêts supplémentaires sur les réacteurs nucléaires français.

Fin 2021 déjà, la détection de la corrosion sous contrainte à Civaux avait provoqué un vaste programme de contrôle des centrales nucléaires et de nombreuses maintenances et réparations. Cela avait réduit la production d’électricité nucléaire française à un niveau historiquement bas sur l’année 2022, alors que les cours du gaz flambaient avec la guerre en Ukraine, provoquant une crise de l’énergie dans toute l’Europe.

Source : Le Monde

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

La corrosion sous contrainte est-elle déjà de retour à Civaux ?

Mardi soir, le journal La Tribune révélait que deux indications de corrosion sous contrainte avait été découvertes au cours de la maintenance du réacteur Civaux-2. Si l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection reste prudente à ce stade et évoque la « possible présence d’un défaut dans le matériau contrôlé », EDF a reconnu mardi soir qu’une expertise était en cours.

Le réacteur était à l’arrêt depuis début avril dans le cadre d’un rechargement du combustible et d’une visite partielle. Cette dernière devait durer deux à trois mois. Selon une source citée par la Tribune, « la question d’un arrêt technique prolongé se pose ».

De plus, cela aurait été détecté tôt, au début du phénomène, mais sur des tuyauteries déjà changées il y a moins de trois ans. Cela laisse peser le risque que d’autres réacteurs soient concernés dans les prochains mois puisque « les réparations ont été faites à l’identique » comme l’expliquait l’ancien président de l’ASN Bernard Doroszczuk en mai 2024.

Les marchés de l’électricité réagissent à la hausse

Cette perspective a suffi aux marchés de l’électricité pour enregistrer de fortes hausses sur les produits à terme, avec un pic à 68 €/MWh mercredi matin pour le calendaire 2026. Plusieurs analystes cités par Reuters évoquent la crainte d’un « retour des tensions sur le marché de l’électricité en Europe » qui pourraient également se porter sur le gaz – celui-ci étant plus sollicité pour la production d’électricité en cas d’arrêts supplémentaires sur les réacteurs nucléaires français.

Fin 2021 déjà, la détection de la corrosion sous contrainte à Civaux avait provoqué un vaste programme de contrôle des centrales nucléaires et de nombreuses maintenances et réparations. Cela avait réduit la production d’électricité nucléaire française à un niveau historiquement bas sur l’année 2022, alors que les cours du gaz flambaient avec la guerre en Ukraine, provoquant une crise de l’énergie dans toute l’Europe.

Source : Le Monde

Article rédigé par Côme Tessier

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