Avant de passer le flambeau, le grand patron d’EDF, Luc Rémont, a tenu à mettre les points sur les i. Mardi dernier, il a affirmé haut et fort que l’électricité française est non seulement « la plus compétitive en Europe » actuellement, mais qu’elle le sera bientôt « plus » encore que celle des États-Unis. Une déclaration qui sonne comme une réponse directe aux industriels qui trouvent la facture un peu trop salée.

Mais pourquoi cette affirmation maintenant ?

Il faut bien avouer que le contexte est particulier. Luc Rémont s’exprimait devant une commission d’enquête du Sénat, chargée d’examiner les aides de l’État aux grandes entreprises. Et ce, à seulement deux petites semaines de la fin de son mandat à la tête d’EDF. En fait, son successeur, Bernard Fontana (actuellement chez Framatome, une filiale d’EDF), sera officiellement nommé début mai, suite à une décision de l’Élysée.

Cette transition met fin à une période de tensions palpables. D’un côté, entre EDF et son actionnaire principal, l’État. De l’autre, entre EDF et certains de ses plus gros clients : les industriels très énergivores. Ces derniers, en pleine négociation de contrats à long terme, reprochaient justement à EDF des tarifs trop élevés, nuisant à leur compétitivité.

Sur quoi repose cette garantie de compétitivité ?

Pour comprendre la position de Luc Rémont, il faut regarder les chiffres qu’il avance. « L’électricité, je garantis qu’elle est la plus compétitive en Europe aujourd’hui et que vis-à-vis des Etats-Unis (…) demain sur tous les états américains, notre électricité sera plus compétitive « , a-t-il martelé devant les sénateurs.

Comment justifie-t-il cela ? Il prend l’exemple du prix de gros pour l’électricité livrée en 2026 : un peu moins de 60 euros le MWh. D’après lui, ce tarif couvre à peine les coûts de production du parc nucléaire actuel d’EDF. Dès lors, difficile de parler de prix excessifs selon lui.

EDF doit-elle « aider » les industriels via ses tarifs ?

C’est là que le bât blesse pour certains. Mais pour Luc Rémont, la réponse est claire : non. Il estime que ce n’est pas le rôle d’EDF de « compenser » les variations du prix du gaz (une énergie largement importée) en bradant son électricité.

« On ne va pas se mettre à subventionner des industriels français qui sont à 90% au gaz pour certains« , a-t-il lancé, soulignant au passage le risque d’être accusé d’abus de position dominante par les gendarmes de la concurrence. En synthèse, il s’agit de ne pas mélanger les rôles.

Il enfonce le clou : « Voilà la réalité de ce débat qui (…) concerne un tout petit nombre d’entreprises qui imaginent que EDF est fondé en fait à subventionner leur décarbonation. Ça ne sera pas le cas. » Et il assure que cette ligne de conduite perdurera, même avec un nouveau PDG.

Finalement, que retenir ?

Luc Rémont quitte la direction d’EDF en laissant un message fort : l’électricité française est et restera compétitive, y compris face aux États-Unis. Cependant, il refuse catégoriquement qu’EDF joue le rôle de subventionneur pour compenser les coûts d’autres énergies ou financer la transition écologique de ses clients industriels. C’est donc un positionnement clair sur le rôle et la stratégie d’EDF pour les années à venir.

Article rédigé par Guillaume Sagliet

Growth Marketing Manager pour Collectif Énergie, je suis devenu expert pour retrouver les pages perdues dans l’Internet et leur redonner vie grâce à mes connaissances approfondies dans Lost et The Walking Dead. Avec moi, tous les contenus affrontent Google sans crainte.

Avant de passer le flambeau, le grand patron d’EDF, Luc Rémont, a tenu à mettre les points sur les i. Mardi dernier, il a affirmé haut et fort que l’électricité française est non seulement « la plus compétitive en Europe » actuellement, mais qu’elle le sera bientôt « plus » encore que celle des États-Unis. Une déclaration qui sonne comme une réponse directe aux industriels qui trouvent la facture un peu trop salée.

Mais pourquoi cette affirmation maintenant ?

Il faut bien avouer que le contexte est particulier. Luc Rémont s’exprimait devant une commission d’enquête du Sénat, chargée d’examiner les aides de l’État aux grandes entreprises. Et ce, à seulement deux petites semaines de la fin de son mandat à la tête d’EDF. En fait, son successeur, Bernard Fontana (actuellement chez Framatome, une filiale d’EDF), sera officiellement nommé début mai, suite à une décision de l’Élysée.

Cette transition met fin à une période de tensions palpables. D’un côté, entre EDF et son actionnaire principal, l’État. De l’autre, entre EDF et certains de ses plus gros clients : les industriels très énergivores. Ces derniers, en pleine négociation de contrats à long terme, reprochaient justement à EDF des tarifs trop élevés, nuisant à leur compétitivité.

Sur quoi repose cette garantie de compétitivité ?

Pour comprendre la position de Luc Rémont, il faut regarder les chiffres qu’il avance. « L’électricité, je garantis qu’elle est la plus compétitive en Europe aujourd’hui et que vis-à-vis des Etats-Unis (…) demain sur tous les états américains, notre électricité sera plus compétitive « , a-t-il martelé devant les sénateurs.

Comment justifie-t-il cela ? Il prend l’exemple du prix de gros pour l’électricité livrée en 2026 : un peu moins de 60 euros le MWh. D’après lui, ce tarif couvre à peine les coûts de production du parc nucléaire actuel d’EDF. Dès lors, difficile de parler de prix excessifs selon lui.

EDF doit-elle « aider » les industriels via ses tarifs ?

C’est là que le bât blesse pour certains. Mais pour Luc Rémont, la réponse est claire : non. Il estime que ce n’est pas le rôle d’EDF de « compenser » les variations du prix du gaz (une énergie largement importée) en bradant son électricité.

« On ne va pas se mettre à subventionner des industriels français qui sont à 90% au gaz pour certains« , a-t-il lancé, soulignant au passage le risque d’être accusé d’abus de position dominante par les gendarmes de la concurrence. En synthèse, il s’agit de ne pas mélanger les rôles.

Il enfonce le clou : « Voilà la réalité de ce débat qui (…) concerne un tout petit nombre d’entreprises qui imaginent que EDF est fondé en fait à subventionner leur décarbonation. Ça ne sera pas le cas. » Et il assure que cette ligne de conduite perdurera, même avec un nouveau PDG.

Finalement, que retenir ?

Luc Rémont quitte la direction d’EDF en laissant un message fort : l’électricité française est et restera compétitive, y compris face aux États-Unis. Cependant, il refuse catégoriquement qu’EDF joue le rôle de subventionneur pour compenser les coûts d’autres énergies ou financer la transition écologique de ses clients industriels. C’est donc un positionnement clair sur le rôle et la stratégie d’EDF pour les années à venir.

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