L’Union européenne avance vers une sortie totale du gaz russe dès la fin de l’année 2027
Réunis pour un conseil des ministres européens de l’Énergie, les 27 ont trouvé un accord sur le principe d’interdiction totale des importations de gaz russe à l’horizon 2028. Cette proposition phare de la Commission européenne, plus tôt au cours de l’année, avait rencontré quelques réticences de la part de pays particulièrement dépendants aux hydrocarbures russes (Hongrie et Slovaquie notamment).
Ils ont finalement été mis en minorité ce lundi, alors que le ministre hongrois des Affaires étrangères a réaffirmé que cette mesure allait « tuer » la sécurité d’approvisionnement énergétique de son pays. « Cette décision va façonner l’avenir de notre continent, estimait de son côté le ministre danois de l’Énergie, dont le pays préside actuellement l’UE. Nous allons cesser de financer la machine de guerre russe et diversifier notre approvisionnement en énergie. » La proposition va désormais être débattue par le Parlement européen.
Le gaz, une arme géopolitique
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le gaz a été utilisé comme une arme géopolitique par la Russie contre l’Europe. Le sabotage des gazoducs Nord Stream et l’arrêt soudain d’une grande partie des importations avaient provoqué une véritable crise de l’énergie en Europe, révélant les fortes dépendances de certains États au gaz bon marché provenant de Moscou.
Cependant, en 2025, l’Europe continue d’acheter du gaz à la Russie, en particulier sous forme de GNL. En 2024, la France a importé pour 2,5 milliards d’euros de GNL russe. Même si ces achats sont en diminution, ils devraient encore représenter jusqu’à 15 milliards d’euros en 2025 et continuent de financer l’effort de guerre du Kremlin contre Kyiv.
Une fin accélérée ?
À la tribune des Nations Unies, le président étatsunien Donald Trump avait surenchéri, dénonçant une Europe qui « achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu’elle est en conflit avec ce pays. C’est embarrassant pour elle. » Depuis le début de la guerre, les États-Unis sont devenus le premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe.
L’échéance de 2028 pourrait même être révisée avec un objectif plus ambitieux. En septembre dernier, la Commission avait proposé d’avancer cet objectif à fin 2026 pour les importations en GNL. Les commissions de l’Industrie et du Commerce, au Parlement européen, évoquaient quant à elles une interdiction totale du gaz russe sous toutes ses formes (par gazoduc ou GNL) dès le 1er janvier 2026, dans quelques mois seulement, sauf rares exceptions.
Source : France 24

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
L’Union européenne avance vers une sortie totale du gaz russe dès la fin de l’année 2027
Réunis pour un conseil des ministres européens de l’Énergie, les 27 ont trouvé un accord sur le principe d’interdiction totale des importations de gaz russe à l’horizon 2028. Cette proposition phare de la Commission européenne, plus tôt au cours de l’année, avait rencontré quelques réticences de la part de pays particulièrement dépendants aux hydrocarbures russes (Hongrie et Slovaquie notamment).
Ils ont finalement été mis en minorité ce lundi, alors que le ministre hongrois des Affaires étrangères a réaffirmé que cette mesure allait « tuer » la sécurité d’approvisionnement énergétique de son pays. « Cette décision va façonner l’avenir de notre continent, estimait de son côté le ministre danois de l’Énergie, dont le pays préside actuellement l’UE. Nous allons cesser de financer la machine de guerre russe et diversifier notre approvisionnement en énergie. » La proposition va désormais être débattue par le Parlement européen.
Le gaz, une arme géopolitique
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le gaz a été utilisé comme une arme géopolitique par la Russie contre l’Europe. Le sabotage des gazoducs Nord Stream et l’arrêt soudain d’une grande partie des importations avaient provoqué une véritable crise de l’énergie en Europe, révélant les fortes dépendances de certains États au gaz bon marché provenant de Moscou.
Cependant, en 2025, l’Europe continue d’acheter du gaz à la Russie, en particulier sous forme de GNL. En 2024, la France a importé pour 2,5 milliards d’euros de GNL russe. Même si ces achats sont en diminution, ils devraient encore représenter jusqu’à 15 milliards d’euros en 2025 et continuent de financer l’effort de guerre du Kremlin contre Kyiv.
Une fin accélérée ?
À la tribune des Nations Unies, le président étatsunien Donald Trump avait surenchéri, dénonçant une Europe qui « achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu’elle est en conflit avec ce pays. C’est embarrassant pour elle. » Depuis le début de la guerre, les États-Unis sont devenus le premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe.
L’échéance de 2028 pourrait même être révisée avec un objectif plus ambitieux. En septembre dernier, la Commission avait proposé d’avancer cet objectif à fin 2026 pour les importations en GNL. Les commissions de l’Industrie et du Commerce, au Parlement européen, évoquaient quant à elles une interdiction totale du gaz russe sous toutes ses formes (par gazoduc ou GNL) dès le 1er janvier 2026, dans quelques mois seulement, sauf rares exceptions.
Source : France 24

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.