Pourquoi les investissements explosent-ils malgré l’incertitude ?

Malgré un contexte mondial chahuté par les tensions géopolitiques et une économie fragile, les investissements dans l’énergie ne ralentissent pas, bien au contraire. Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), 2025 verra un record historique : 3 300 milliards de dollars seront injectés dans le secteur énergétique mondial.

Ce qui tire ces investissements vers le haut ? C’est notamment la priorité accordée à la sécurité énergétique. Quand l’instabilité augmente, les États et les industriels misent plus que jamais sur leur capacité à produire, stocker et sécuriser leur approvisionnement énergétique. C’est cette dynamique, portée par la transition énergétique mais aussi par des enjeux de souveraineté, qui structure aujourd’hui les choix d’investissement.

Quelle place occupe la Chine dans cette dynamique ?

Il faut bien avouer que la Chine joue un rôle de premier plan. En fait, c’est le premier investisseur énergétique au monde, et de loin. Elle dépense deux fois plus que l’Union européenne et presque autant que l’UE et les États-Unis réunis. Un contraste saisissant quand on se rappelle qu’en 2015, elle venait tout juste de dépasser les États-Unis.

Cette domination chinoise n’est pas anodine : elle illustre la stratégie du pays de consolider sa maîtrise technologique et industrielle dans les énergies du futur… tout en continuant à sécuriser ses sources plus traditionnelles.

Vers un basculement en faveur des énergies propres ?

C’est l’autre grand enseignement du rapport de l’AIE : les énergies dites “propres” attirent désormais deux fois plus de capitaux que les énergies fossiles. On parle ici des renouvelables, du nucléaire, du stockage, des carburants à faibles émissions, mais aussi de tout ce qui touche à l’efficacité énergétique et à l’électrification.

En chiffres, cela représente 2 200 milliards de dollars en 2025. À titre de comparaison, le pétrole, le gaz et le charbon réunis plafonneraient à 1 100 milliards. Le rapport souligne d’ailleurs qu’il y a dix ans, c’était l’inverse : les fossiles dominaient encore les investissements de 30 %.

Pourquoi l’électricité devient-elle centrale ?

L’AIE le dit sans détour : “une nouvelle ère de l’électricité” est en marche. Et cela se voit dans les portefeuilles d’investissement. Les dépenses dans l’électricité devraient représenter environ 50 % de plus que celles dédiées aux fossiles.

Ce basculement n’est pas seulement une question de climat ou de politique environnementale. Il répond aussi à une logique économique : produire de l’électricité propre, stocker l’énergie, optimiser les réseaux… tout cela devient essentiel pour répondre à la demande croissante, en particulier dans les pays en développement.

Le fossile recule-t-il vraiment ?

Pas si vite. Si les investissements fossiles reculent dans certains pays, ils restent très présents dans d’autres. Les 1 100 milliards de dollars prévus pour le pétrole, le gaz et le charbon sont loin d’être anecdotiques. L’essentiel de ces fonds vise l’exploration pétrolière et gazière, surtout au Moyen-Orient.

Cependant, la baisse des prix du pétrole et une demande plus faible devraient entraîner un recul global des investissements fossiles en 2025 — une première depuis le Covid en 2020. Le pétrole de schiste américain, en particulier, est en nette perte de vitesse.

À l’inverse, le gaz naturel liquéfié (GNL) connaît un regain d’intérêt. L’AIE prévoit même une croissance record des capacités de production entre 2026 et 2028.

Qui mène la danse côté énergies renouvelables ?

Le solaire rafle la mise. Avec 450 milliards de dollars investis en 2025, il devient l’énergie la plus financée au monde. Le nucléaire, quant à lui, n’est pas en reste : 75 milliards de dollars lui sont consacrés, soit une hausse de 50 % en cinq ans. Une progression significative qui reflète un regain d’intérêt mondial pour cette source d’énergie décarbonée.

Mais ce tableau encourageant cache aussi des failles.

Les réseaux électriques peuvent-ils suivre le rythme ?

C’est le point noir soulevé par l’AIE. Les investissements dans les réseaux (câbles, pylônes, transformateurs…) stagnent à 400 milliards de dollars par an, alors même que la production électrique explose. En clair, on produit plus… mais on ne transporte pas forcément mieux.

Ce retard pourrait menacer la sécurité électrique. Pour corriger le tir, il faudrait doubler les investissements réseau d’ici le début des années 2030. Le problème ? Des chaînes d’approvisionnement tendues et des procédures administratives lourdes, notamment pour obtenir des permis.

Le charbon, vraiment fini ? Pas encore…

Et là, surprise : le charbon résiste encore, notamment en Asie. La Chine a lancé en 2024 la construction de près de 100 gigawatts de nouvelles centrales à charbon. L’Inde suit le même chemin. Résultat : les approbations de centrales à charbon sont au plus haut depuis 2015.

Autrement dit, la transition est engagée, mais pas uniforme. Le mix énergétique mondial reste traversé de contradictions entre ambitions vertes et réalités industrielles.


En synthèse

Le monde de l’énergie entre dans une phase de transformation accélérée. Les investissements explosent, la Chine mène la danse, les énergies propres prennent le dessus… mais les vieux réflexes fossiles ont encore la peau dure. Reste à savoir si les infrastructures, notamment les réseaux, suivront la cadence.

Article rédigé par Guillaume Sagliet

Growth Marketing Manager pour Collectif Énergie, je suis devenu expert pour retrouver les pages perdues dans l’Internet et leur redonner vie grâce à mes connaissances approfondies dans Lost et The Walking Dead. Avec moi, tous les contenus affrontent Google sans crainte.

Pourquoi les investissements explosent-ils malgré l’incertitude ?

Malgré un contexte mondial chahuté par les tensions géopolitiques et une économie fragile, les investissements dans l’énergie ne ralentissent pas, bien au contraire. Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), 2025 verra un record historique : 3 300 milliards de dollars seront injectés dans le secteur énergétique mondial.

Ce qui tire ces investissements vers le haut ? C’est notamment la priorité accordée à la sécurité énergétique. Quand l’instabilité augmente, les États et les industriels misent plus que jamais sur leur capacité à produire, stocker et sécuriser leur approvisionnement énergétique. C’est cette dynamique, portée par la transition énergétique mais aussi par des enjeux de souveraineté, qui structure aujourd’hui les choix d’investissement.

Quelle place occupe la Chine dans cette dynamique ?

Il faut bien avouer que la Chine joue un rôle de premier plan. En fait, c’est le premier investisseur énergétique au monde, et de loin. Elle dépense deux fois plus que l’Union européenne et presque autant que l’UE et les États-Unis réunis. Un contraste saisissant quand on se rappelle qu’en 2015, elle venait tout juste de dépasser les États-Unis.

Cette domination chinoise n’est pas anodine : elle illustre la stratégie du pays de consolider sa maîtrise technologique et industrielle dans les énergies du futur… tout en continuant à sécuriser ses sources plus traditionnelles.

Vers un basculement en faveur des énergies propres ?

C’est l’autre grand enseignement du rapport de l’AIE : les énergies dites “propres” attirent désormais deux fois plus de capitaux que les énergies fossiles. On parle ici des renouvelables, du nucléaire, du stockage, des carburants à faibles émissions, mais aussi de tout ce qui touche à l’efficacité énergétique et à l’électrification.

En chiffres, cela représente 2 200 milliards de dollars en 2025. À titre de comparaison, le pétrole, le gaz et le charbon réunis plafonneraient à 1 100 milliards. Le rapport souligne d’ailleurs qu’il y a dix ans, c’était l’inverse : les fossiles dominaient encore les investissements de 30 %.

Pourquoi l’électricité devient-elle centrale ?

L’AIE le dit sans détour : “une nouvelle ère de l’électricité” est en marche. Et cela se voit dans les portefeuilles d’investissement. Les dépenses dans l’électricité devraient représenter environ 50 % de plus que celles dédiées aux fossiles.

Ce basculement n’est pas seulement une question de climat ou de politique environnementale. Il répond aussi à une logique économique : produire de l’électricité propre, stocker l’énergie, optimiser les réseaux… tout cela devient essentiel pour répondre à la demande croissante, en particulier dans les pays en développement.

Le fossile recule-t-il vraiment ?

Pas si vite. Si les investissements fossiles reculent dans certains pays, ils restent très présents dans d’autres. Les 1 100 milliards de dollars prévus pour le pétrole, le gaz et le charbon sont loin d’être anecdotiques. L’essentiel de ces fonds vise l’exploration pétrolière et gazière, surtout au Moyen-Orient.

Cependant, la baisse des prix du pétrole et une demande plus faible devraient entraîner un recul global des investissements fossiles en 2025 — une première depuis le Covid en 2020. Le pétrole de schiste américain, en particulier, est en nette perte de vitesse.

À l’inverse, le gaz naturel liquéfié (GNL) connaît un regain d’intérêt. L’AIE prévoit même une croissance record des capacités de production entre 2026 et 2028.

Qui mène la danse côté énergies renouvelables ?

Le solaire rafle la mise. Avec 450 milliards de dollars investis en 2025, il devient l’énergie la plus financée au monde. Le nucléaire, quant à lui, n’est pas en reste : 75 milliards de dollars lui sont consacrés, soit une hausse de 50 % en cinq ans. Une progression significative qui reflète un regain d’intérêt mondial pour cette source d’énergie décarbonée.

Mais ce tableau encourageant cache aussi des failles.

Les réseaux électriques peuvent-ils suivre le rythme ?

C’est le point noir soulevé par l’AIE. Les investissements dans les réseaux (câbles, pylônes, transformateurs…) stagnent à 400 milliards de dollars par an, alors même que la production électrique explose. En clair, on produit plus… mais on ne transporte pas forcément mieux.

Ce retard pourrait menacer la sécurité électrique. Pour corriger le tir, il faudrait doubler les investissements réseau d’ici le début des années 2030. Le problème ? Des chaînes d’approvisionnement tendues et des procédures administratives lourdes, notamment pour obtenir des permis.

Le charbon, vraiment fini ? Pas encore…

Et là, surprise : le charbon résiste encore, notamment en Asie. La Chine a lancé en 2024 la construction de près de 100 gigawatts de nouvelles centrales à charbon. L’Inde suit le même chemin. Résultat : les approbations de centrales à charbon sont au plus haut depuis 2015.

Autrement dit, la transition est engagée, mais pas uniforme. Le mix énergétique mondial reste traversé de contradictions entre ambitions vertes et réalités industrielles.


En synthèse

Le monde de l’énergie entre dans une phase de transformation accélérée. Les investissements explosent, la Chine mène la danse, les énergies propres prennent le dessus… mais les vieux réflexes fossiles ont encore la peau dure. Reste à savoir si les infrastructures, notamment les réseaux, suivront la cadence.

Article rédigé par Guillaume Sagliet

Growth Marketing Manager pour Collectif Énergie, je suis devenu expert pour retrouver les pages perdues dans l’Internet et leur redonner vie grâce à mes connaissances approfondies dans Lost et The Walking Dead. Avec moi, tous les contenus affrontent Google sans crainte.

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