Est-ce déjà le mât qui cache un futur désert énergétique ? La semaine dernière, TotalEnergies et RWE auraient remporté l’appel d’offres pour le prochain parc éolien en mer au large du Cotentin selon des information des Échos. Ce projet de 1,5 GW de puissance installée deviendrait le parc éolien offshore le plus puissant dans autour de l’Hexagone.
Les énergéticiens français et allemands auraient été privilégiés par rapport à EDF grâce à leur engagement en faveur de turbines fabriquées en Europe. Si TotalEnergies et RWE n’ont pas encore confirmé cette information et assurent que « la procédure est en cours », cette annonce cache surtout de fortes inquiétudes dans le secteur éolien à l’heure de dresser un bilan provisoire pour 2025.
L’éolien en mer attend la PPE
En effet, comme le relate La Tribune, des acteurs des énergies renouvelables dénoncent une situation de « flou total » sur l’avenir des parcs éoliens en mer. Pierre Peysson, président de la commission éolien en mer au Syndicat des énergies renouvelables (SER), le précise sans détour : « Nous attendons d’urgence des perspectives de développement. »
En 2022, l’État annonçait pourtant viser le déploiement de 40 GW pour 2050. Mais l’incertitude demeure. La nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2025-2035 est toujours en attente d’un décret de publication, pris entre les oppositions politiques aux renouvelables ou au nucléaire.
L’éolien terrestre craint d’être à l’arrêt
Résultat : l’éolien patine. Sa croissance est au ralenti. Pour l’éolien terrestre, le constat serait encore plus alarmant. Le SER estime que la filière pourrait enregistrer sa plus mauvaise année depuis 20 ans : en 2025, environ 500 MW de nouvelles capacités devraient être raccordés au réseau électrique. C’est moitié moins qu’en 2024.
Pour le SER, cela serait notamment dû à une opposition politique et préfectorale de plus en plus marquée. La diffusion de fausses informations sur les énergies renouvelables commencerait également à avoir des effets. Selon William Arkwright, président d’Engie Green, « il y a des endroits où cela ne vaut même pas la peine d’aller. La porte est fermée », alors que des projets existent et représentent jusqu’à 10 GW de nouvelles capacités. Seul motif d’espoir : l’éolien espère tirer profit de la nouvelle stratégie de repowering, c’est-à-dire de renouvellement d’éoliennes déjà installées, qui bénéficient d’une forte acceptabilité locale.
Source : La Gazette des Communes

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
Est-ce déjà le mât qui cache un futur désert énergétique ? La semaine dernière, TotalEnergies et RWE auraient remporté l’appel d’offres pour le prochain parc éolien en mer au large du Cotentin selon des information des Échos. Ce projet de 1,5 GW de puissance installée deviendrait le parc éolien offshore le plus puissant dans autour de l’Hexagone.
Les énergéticiens français et allemands auraient été privilégiés par rapport à EDF grâce à leur engagement en faveur de turbines fabriquées en Europe. Si TotalEnergies et RWE n’ont pas encore confirmé cette information et assurent que « la procédure est en cours », cette annonce cache surtout de fortes inquiétudes dans le secteur éolien à l’heure de dresser un bilan provisoire pour 2025.
L’éolien en mer attend la PPE
En effet, comme le relate La Tribune, des acteurs des énergies renouvelables dénoncent une situation de « flou total » sur l’avenir des parcs éoliens en mer. Pierre Peysson, président de la commission éolien en mer au Syndicat des énergies renouvelables (SER), le précise sans détour : « Nous attendons d’urgence des perspectives de développement. »
En 2022, l’État annonçait pourtant viser le déploiement de 40 GW pour 2050. Mais l’incertitude demeure. La nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2025-2035 est toujours en attente d’un décret de publication, pris entre les oppositions politiques aux renouvelables ou au nucléaire.
L’éolien terrestre craint d’être à l’arrêt
Résultat : l’éolien patine. Sa croissance est au ralenti. Pour l’éolien terrestre, le constat serait encore plus alarmant. Le SER estime que la filière pourrait enregistrer sa plus mauvaise année depuis 20 ans : en 2025, environ 500 MW de nouvelles capacités devraient être raccordés au réseau électrique. C’est moitié moins qu’en 2024.
Pour le SER, cela serait notamment dû à une opposition politique et préfectorale de plus en plus marquée. La diffusion de fausses informations sur les énergies renouvelables commencerait également à avoir des effets. Selon William Arkwright, président d’Engie Green, « il y a des endroits où cela ne vaut même pas la peine d’aller. La porte est fermée », alors que des projets existent et représentent jusqu’à 10 GW de nouvelles capacités. Seul motif d’espoir : l’éolien espère tirer profit de la nouvelle stratégie de repowering, c’est-à-dire de renouvellement d’éoliennes déjà installées, qui bénéficient d’une forte acceptabilité locale.
Source : La Gazette des Communes

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.