L’électricité produite par les panneaux solaires dans l’UE a dépassé celle du nucléaire sur un mois
Un record destiné à se reproduire et à devenir la norme ? En juin 2025, les panneaux photovoltaïques installés dans l’Union européenne ont davantage contribué à la production d’électricité que les centrales nucléaires. Selon un rapport publié par le think thank spécialisé dans l’énergie Ember, le solaire représentait 45 TWh de production électrique sur l’ensemble du mois de juin en Europe, soit 22,1 % du mix électrique global. Le nucléaire, lui, se situait légèrement en dessous avec 21,8 % !
Ce record s’explique par des conditions météorologiques particulièrement favorables, avec un ensoleillement marqué autour du solstice d’été, ainsi que des capacités de production en constant développement. Ainsi, la production photovoltaïque a bondi de plus de 22 % le mois dernier par rapport à juin 2024. De nombreux pays ont également battu leur propre record d’électricité d’origine solaire, comme les Pays-Bas (40 % du mix électrique !) ou la Grèce (35 %). Même en France, cette énergie dépasse pour la première fois les 10 % de la production totale d’électricité.
Selon Chris Rosslowe, analyse d’Ember, « l’Europe est en passe de devenir une puissance solaire. Les pays européens exploitent comme jamais auparavant les abondantes ressources solaires et éoliennes. » Cela se traduit par des prix en baisse sur le marché de l’électricité, même si la récurrence des prix négatifs en milieu de journée pose des problèmes quant à la résilience du système actuel.
Les fossiles résistent encore à cette percée
En parallèle, le charbon a touché un nouveau point bas en ne produisant plus que 12 TWh d’électricité sur cette période, soit 6 %. Si ces chiffres traduisent une montée en puissance de la décarbonation en Europe, avec une sortie du charbon pratiquement accomplie dans l’ensemble des pays, cette forte émergence du solaire reste néanmoins relative dans la part du mix énergétique global. Le photovoltaïque n’y représente encore que 12 %. Chris Rosslowe estime que « l’Europe gagne plusieurs gigawatts tous les ans [et que] la consommation solaire [devrait] continuer de croître ».
Cela souligne cependant l’importance des politiques d’électrification des usages, alors que les investissements climatiques (rénovation des bâtiments, voitures électriques, biométhane ou encore éolien en mer) affichent un léger recul en France et que l’Opep affirme de son côté que la consommation de pétrole ne faiblira pas avant 2050.
Pour l’organisation des pays producteurs de « l’or noir », le pétrole comme le gaz resteront prépondérants dans le mix énergétique mondial en 2050. Ces prévisions sont à rebours complet des préconisations pour limiter le dérèglement climatique à +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
L’électricité produite par les panneaux solaires dans l’UE a dépassé celle du nucléaire sur un mois
Un record destiné à se reproduire et à devenir la norme ? En juin 2025, les panneaux photovoltaïques installés dans l’Union européenne ont davantage contribué à la production d’électricité que les centrales nucléaires. Selon un rapport publié par le think thank spécialisé dans l’énergie Ember, le solaire représentait 45 TWh de production électrique sur l’ensemble du mois de juin en Europe, soit 22,1 % du mix électrique global. Le nucléaire, lui, se situait légèrement en dessous avec 21,8 % !
Ce record s’explique par des conditions météorologiques particulièrement favorables, avec un ensoleillement marqué autour du solstice d’été, ainsi que des capacités de production en constant développement. Ainsi, la production photovoltaïque a bondi de plus de 22 % le mois dernier par rapport à juin 2024. De nombreux pays ont également battu leur propre record d’électricité d’origine solaire, comme les Pays-Bas (40 % du mix électrique !) ou la Grèce (35 %). Même en France, cette énergie dépasse pour la première fois les 10 % de la production totale d’électricité.
Selon Chris Rosslowe, analyse d’Ember, « l’Europe est en passe de devenir une puissance solaire. Les pays européens exploitent comme jamais auparavant les abondantes ressources solaires et éoliennes. » Cela se traduit par des prix en baisse sur le marché de l’électricité, même si la récurrence des prix négatifs en milieu de journée pose des problèmes quant à la résilience du système actuel.
Les fossiles résistent encore à cette percée
En parallèle, le charbon a touché un nouveau point bas en ne produisant plus que 12 TWh d’électricité sur cette période, soit 6 %. Si ces chiffres traduisent une montée en puissance de la décarbonation en Europe, avec une sortie du charbon pratiquement accomplie dans l’ensemble des pays, cette forte émergence du solaire reste néanmoins relative dans la part du mix énergétique global. Le photovoltaïque n’y représente encore que 12 %. Chris Rosslowe estime que « l’Europe gagne plusieurs gigawatts tous les ans [et que] la consommation solaire [devrait] continuer de croître ».
Cela souligne cependant l’importance des politiques d’électrification des usages, alors que les investissements climatiques (rénovation des bâtiments, voitures électriques, biométhane ou encore éolien en mer) affichent un léger recul en France et que l’Opep affirme de son côté que la consommation de pétrole ne faiblira pas avant 2050.
Pour l’organisation des pays producteurs de « l’or noir », le pétrole comme le gaz resteront prépondérants dans le mix énergétique mondial en 2050. Ces prévisions sont à rebours complet des préconisations pour limiter le dérèglement climatique à +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.