La canicule met le réseau électrique français à rude épreuve

Depuis la fin de la semaine dernière, la France connaît une vague de canicule sans précédent pour une fin de mois de juin. Plusieurs records ont déjà été battus, en France et dans le reste de l’Europe – en particulier en Espagne et en Italie. Or, cette forte chaleur a de fortes conséquences pour le réseau électrique, entre consommation en nette hausse et difficultés pour maintenir le réseau de distribution électrique.

15 % d’augmentation de la consommation en France

Ce lundi 30 juin, à midi, la consommation en France était particulièrement forte par rapport aux années précédentes. Ainsi, selon les données publiées par RTE sur son site Eco2mix, le pic s’est situé à plus de 57 000 MW de consommation réalisée, en continu, de 12 heures à 15 heures. Cela revient à une hausse de la demande d’environ 15 % par rapport au 1er juillet 2024.

Cette différence serait imputable directement au changement de température – elles se situaient principalement entre 22 °C et 28 °C il y a un an, avec une maximale de 31 °C à Montpellier, soit 5 à 10 degrés Celsius de moins –, avec un taux d’équipement en climatiseurs qui ne cesse de progresser en France. Dans son dernier bilan, RTE pointe une hausse de la consommation électrique d’environ 1 MW par degré supplémentaire lors des vagues de chaleur.

Par ailleurs, cette hausse s’expliquerait également par des besoins accrus en 2025 dans l’industrie, le secteur tertiaire et les centres de données.

Une forte demande accompagnée par des prix hauts et des pannes

Or, en parallèle, plusieurs réacteurs nucléaires sont en maintenance au cours de cette période estivale. EDF a aussi annoncé la mise à l’arrêt du seul réacteur en fonctionnement à la centrale de Golfech afin de limiter le réchauffement de la Garonne. Par conséquent, le système électrique doit faire appel à des centrales à gaz. Les prix ont donc connu une légère flambée sur le marché spot et remontent au-dessus des 200 €/MWh en France. Dans la zone du Benelux et de l’Allemagne, ils dépassent même les 400 €/MWh.

Enfin, ces fortes chaleurs ont provoqué des dommages sur le réseau électriques avec plusieurs coupures localisées. Après l’île de la Cité à Paris le 23 juin, le courant a été interrompu vers Antibes en fin de semaine ou encore dans l’Est de Nantes ce mardi matin. Selon Enedis, ce sont particulièrement les câbles souterrains qui sont fragilisés par les fortes températures au sol. Cet épisode souligne ainsi la nécessité d’adapter et de moderniser le réseau électrique français pour l’adapter autant que possible aux conséquences du dérèglement climatique.

Source : 20 Minutes

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

La canicule met le réseau électrique français à rude épreuve

Depuis la fin de la semaine dernière, la France connaît une vague de canicule sans précédent pour une fin de mois de juin. Plusieurs records ont déjà été battus, en France et dans le reste de l’Europe – en particulier en Espagne et en Italie. Or, cette forte chaleur a de fortes conséquences pour le réseau électrique, entre consommation en nette hausse et difficultés pour maintenir le réseau de distribution électrique.

15 % d’augmentation de la consommation en France

Ce lundi 30 juin, à midi, la consommation en France était particulièrement forte par rapport aux années précédentes. Ainsi, selon les données publiées par RTE sur son site Eco2mix, le pic s’est situé à plus de 57 000 MW de consommation réalisée, en continu, de 12 heures à 15 heures. Cela revient à une hausse de la demande d’environ 15 % par rapport au 1er juillet 2024.

Cette différence serait imputable directement au changement de température – elles se situaient principalement entre 22 °C et 28 °C il y a un an, avec une maximale de 31 °C à Montpellier, soit 5 à 10 degrés Celsius de moins –, avec un taux d’équipement en climatiseurs qui ne cesse de progresser en France. Dans son dernier bilan, RTE pointe une hausse de la consommation électrique d’environ 1 MW par degré supplémentaire lors des vagues de chaleur.

Par ailleurs, cette hausse s’expliquerait également par des besoins accrus en 2025 dans l’industrie, le secteur tertiaire et les centres de données.

Une forte demande accompagnée par des prix hauts et des pannes

Or, en parallèle, plusieurs réacteurs nucléaires sont en maintenance au cours de cette période estivale. EDF a aussi annoncé la mise à l’arrêt du seul réacteur en fonctionnement à la centrale de Golfech afin de limiter le réchauffement de la Garonne. Par conséquent, le système électrique doit faire appel à des centrales à gaz. Les prix ont donc connu une légère flambée sur le marché spot et remontent au-dessus des 200 €/MWh en France. Dans la zone du Benelux et de l’Allemagne, ils dépassent même les 400 €/MWh.

Enfin, ces fortes chaleurs ont provoqué des dommages sur le réseau électriques avec plusieurs coupures localisées. Après l’île de la Cité à Paris le 23 juin, le courant a été interrompu vers Antibes en fin de semaine ou encore dans l’Est de Nantes ce mardi matin. Selon Enedis, ce sont particulièrement les câbles souterrains qui sont fragilisés par les fortes températures au sol. Cet épisode souligne ainsi la nécessité d’adapter et de moderniser le réseau électrique français pour l’adapter autant que possible aux conséquences du dérèglement climatique.

Source : 20 Minutes

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