Mercredi, les députés français ont donné leur feu vert à un ambitieux programme de relance du nucléaire, en votant un article d’une proposition de loi centrée sur l’avenir énergétique de la France. Les débats sur ce texte doivent encore se poursuivre jusqu’à vendredi. Alors, pourquoi cette décision suscite-t-elle tant de discussions ? On fait le point ensemble.

Qu’est-ce que prévoit exactement cette relance du nucléaire ?

Concrètement, cette relance implique plusieurs étapes clés. Un amendement, proposé par Antoine Armand du groupe Renaissance, vient rétablir un article concernant le nucléaire, pourtant supprimé par erreur lors des débats en commission. Cet amendement a été approuvé avec le soutien du Rassemblement national.

En clair, le texte prévoit de maintenir le parc nucléaire existant tout en lançant la construction de nouveaux réacteurs : pas moins de 14 réacteurs de type EPR (European Pressurized Reactor), ainsi qu’un réacteur de 4ème génération, encore plus performant.

Actuellement, la capacité nucléaire française est de 63 gigawatts (GW). La loi prévoit d’augmenter cette capacité de 27 GW supplémentaires d’ici 2050. Pour tenir ces objectifs ambitieux, au moins 10 GW, soit l’équivalent de six EPR2, devront être mis en chantier d’ici 2026. Par ailleurs, 13 GW supplémentaires (huit EPR2) devront être lancés avant 2030.

Pourquoi cette stratégie est-elle débattue ?

Si cette stratégie est fortement défendue par le gouvernement, notamment par Emmanuel Macron qui avait déjà annoncé en 2022 la construction de six réacteurs EPR2, elle n’est pas unanime. Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, avait même proposé de reporter à 2026 la décision sur huit réacteurs supplémentaires afin d’affiner la stratégie.

Certains députés de gauche, comme Anne Stambach-Terrenoir (La France Insoumise), voient dans ces investissements colossaux un choix tourné vers le passé, regrettant que ces fonds ne soient pas destinés aux énergies renouvelables, considérées comme le futur énergétique du pays.

À l’inverse, Jérôme Nury (LR) considère le nucléaire comme une énergie essentielle, fiable, décarbonée et souveraine, assurant ainsi la sécurité énergétique du pays tout en maîtrisant les coûts financiers.

Quelles étaient les alternatives proposées ?

Le Parti socialiste, représenté par le député Karim Benbrahim, avait proposé une voie plus prudente : débuter la construction de huit réacteurs d’ici 2035, tout en laissant à plus tard des décisions supplémentaires. Toutefois, ce compromis n’a pas convaincu, l’amendement proposé ayant été rejeté lors des débats.

Et maintenant, que va-t-il se passer concrètement ?

Cette proposition de loi, initiée par le sénateur Daniel Gremillet, a déjà été adoptée par le Sénat et vise à fixer les grandes lignes énergétiques du pays jusqu’à 2035, avec pour ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Cependant, le gouvernement souhaite prendre les devants. Marc Ferracci a annoncé vouloir publier rapidement le décret définissant précisément cette feuille de route énergétique, idéalement avant la fin de l’été, afin d’accélérer le lancement concret des investissements nécessaires.

Article rédigé par Guillaume Sagliet

Growth Marketing Manager pour Collectif Énergie, je suis devenu expert pour retrouver les pages perdues dans l’Internet et leur redonner vie grâce à mes connaissances approfondies dans Lost et The Walking Dead. Avec moi, tous les contenus affrontent Google sans crainte.

Mercredi, les députés français ont donné leur feu vert à un ambitieux programme de relance du nucléaire, en votant un article d’une proposition de loi centrée sur l’avenir énergétique de la France. Les débats sur ce texte doivent encore se poursuivre jusqu’à vendredi. Alors, pourquoi cette décision suscite-t-elle tant de discussions ? On fait le point ensemble.

Qu’est-ce que prévoit exactement cette relance du nucléaire ?

Concrètement, cette relance implique plusieurs étapes clés. Un amendement, proposé par Antoine Armand du groupe Renaissance, vient rétablir un article concernant le nucléaire, pourtant supprimé par erreur lors des débats en commission. Cet amendement a été approuvé avec le soutien du Rassemblement national.

En clair, le texte prévoit de maintenir le parc nucléaire existant tout en lançant la construction de nouveaux réacteurs : pas moins de 14 réacteurs de type EPR (European Pressurized Reactor), ainsi qu’un réacteur de 4ème génération, encore plus performant.

Actuellement, la capacité nucléaire française est de 63 gigawatts (GW). La loi prévoit d’augmenter cette capacité de 27 GW supplémentaires d’ici 2050. Pour tenir ces objectifs ambitieux, au moins 10 GW, soit l’équivalent de six EPR2, devront être mis en chantier d’ici 2026. Par ailleurs, 13 GW supplémentaires (huit EPR2) devront être lancés avant 2030.

Pourquoi cette stratégie est-elle débattue ?

Si cette stratégie est fortement défendue par le gouvernement, notamment par Emmanuel Macron qui avait déjà annoncé en 2022 la construction de six réacteurs EPR2, elle n’est pas unanime. Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, avait même proposé de reporter à 2026 la décision sur huit réacteurs supplémentaires afin d’affiner la stratégie.

Certains députés de gauche, comme Anne Stambach-Terrenoir (La France Insoumise), voient dans ces investissements colossaux un choix tourné vers le passé, regrettant que ces fonds ne soient pas destinés aux énergies renouvelables, considérées comme le futur énergétique du pays.

À l’inverse, Jérôme Nury (LR) considère le nucléaire comme une énergie essentielle, fiable, décarbonée et souveraine, assurant ainsi la sécurité énergétique du pays tout en maîtrisant les coûts financiers.

Quelles étaient les alternatives proposées ?

Le Parti socialiste, représenté par le député Karim Benbrahim, avait proposé une voie plus prudente : débuter la construction de huit réacteurs d’ici 2035, tout en laissant à plus tard des décisions supplémentaires. Toutefois, ce compromis n’a pas convaincu, l’amendement proposé ayant été rejeté lors des débats.

Et maintenant, que va-t-il se passer concrètement ?

Cette proposition de loi, initiée par le sénateur Daniel Gremillet, a déjà été adoptée par le Sénat et vise à fixer les grandes lignes énergétiques du pays jusqu’à 2035, avec pour ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Cependant, le gouvernement souhaite prendre les devants. Marc Ferracci a annoncé vouloir publier rapidement le décret définissant précisément cette feuille de route énergétique, idéalement avant la fin de l’été, afin d’accélérer le lancement concret des investissements nécessaires.

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