Des centrales nucléaires en fonctionnement après 50 ans ?

La décision de prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires à 60 ans n’a pas été prise officiellement. Mais à Lyon, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) travaille déjà sur le sujet.

Lors de leur construction, la plupart des réacteurs nucléaires les plus anciens et encore en fonctionnement aujourd’hui en France étaient prévus pour une durée de vie de 40 ans. Mais ces réacteurs devraient d’ores et déjà obtenir une prolongation de 10 ans de leur activité après avoir passé une 4e visite décennale – les centrales de 900 MW la terminent actuellement et laisseront place ensuite aux centrales de 1 300 MW, la génération suivante.

Mais leur durée de vie peut-elle être davantage prolongée et atteindre 80 ans comme environ 25 % des réacteurs outre-Atlantique ? L’ASNR prépare le terrain, progressivement.

Les réacteurs nucléaires face au changement climatique

À l’horizon 2030, la centrale du Bugey – et ses 4 réacteurs mis en service entre 1979 et 1980 – devrait ainsi connaître sa 5e visite décennale. Une étape cruciale pour envisager la prolongation de son fonctionnement pour dix ans supplémentaire.

Dans les colonnes de La Tribune, le chef de la division lyonnaise de l’ASNR estime que la vérification de la conformité des installations se fera à cette étape davantage au fil de l’eau, grâce à des points de vigilance déjà identifiés.

Mais si plusieurs éléments techniques pourraient poser question, notamment pour des composants non remplaçables, et que des enjeux sismiques se posent au niveau de la centrale de Cruas, les conséquences du changement climatique entreront particulièrement en jeu dans la prolongation de ces centrales. Cela concerne notamment les besoins en eau pour des centrales situées en bordure de fleuve et le risque matériel en cas de forte chaleur.

En 2022, lors de l’épisode de canicule, le niveau de température des eaux rejetés dans le Rhône avait dû être réhaussé.

Source : La Tribune

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

Des centrales nucléaires en fonctionnement après 50 ans ?

La décision de prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires à 60 ans n’a pas été prise officiellement. Mais à Lyon, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) travaille déjà sur le sujet.

Lors de leur construction, la plupart des réacteurs nucléaires les plus anciens et encore en fonctionnement aujourd’hui en France étaient prévus pour une durée de vie de 40 ans. Mais ces réacteurs devraient d’ores et déjà obtenir une prolongation de 10 ans de leur activité après avoir passé une 4e visite décennale – les centrales de 900 MW la terminent actuellement et laisseront place ensuite aux centrales de 1 300 MW, la génération suivante.

Mais leur durée de vie peut-elle être davantage prolongée et atteindre 80 ans comme environ 25 % des réacteurs outre-Atlantique ? L’ASNR prépare le terrain, progressivement.

Les réacteurs nucléaires face au changement climatique

À l’horizon 2030, la centrale du Bugey – et ses 4 réacteurs mis en service entre 1979 et 1980 – devrait ainsi connaître sa 5e visite décennale. Une étape cruciale pour envisager la prolongation de son fonctionnement pour dix ans supplémentaire.

Dans les colonnes de La Tribune, le chef de la division lyonnaise de l’ASNR estime que la vérification de la conformité des installations se fera à cette étape davantage au fil de l’eau, grâce à des points de vigilance déjà identifiés.

Mais si plusieurs éléments techniques pourraient poser question, notamment pour des composants non remplaçables, et que des enjeux sismiques se posent au niveau de la centrale de Cruas, les conséquences du changement climatique entreront particulièrement en jeu dans la prolongation de ces centrales. Cela concerne notamment les besoins en eau pour des centrales situées en bordure de fleuve et le risque matériel en cas de forte chaleur.

En 2022, lors de l’épisode de canicule, le niveau de température des eaux rejetés dans le Rhône avait dû être réhaussé.

Source : La Tribune

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

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