La France vient de franchir une étape majeure dans sa transition énergétique. Au large de Port-de-Bouc, dans les Bouches-du-Rhône, trois géants des mers commencent officiellement leur mission : produire de l’électricité verte grâce au vent méditerranéen.
Pourquoi parle-t-on d’une première historique ?
« Provence Grand Large » marque l’entrée de la France dans l’ère de l’éolien flottant. Ces trois turbines, hautes de 174 mètres au-dessus de l’eau, se dressent à 17 kilomètres des côtes. Impossible de les apercevoir depuis la terre ferme, même par temps clair.
Christine de Jouette, directrice de cette installation pour EDF Power Solutions, confirme l’importance de ce lancement : « C’est le premier parc éolien flottant en France, et le plus puissant« . Ce projet, développé en partenariat avec le canadien Enbridge, représente un investissement de 300 millions d’euros.
Le financement s’appuie sur trois piliers égaux : un tiers de fonds propres, un tiers de subventions (nationales, européennes et locales), et un tiers de prêts bancaires.
Comment fonctionne cette technologie révolutionnaire ?
L’éolien flottant résout un problème majeur de la Méditerranée : la profondeur rapide des fonds marins. Là où les éoliennes classiques nécessitent un ancrage dans le sol sous-marin, les turbines flottantes s’adaptent aux zones profondes.
Chaque structure pèse 3 500 tonnes et utilise un système de flotteurs sophistiqué. « Les flotteurs fonctionnent comme un pendule inversé« , explique Christine de Jouette. Cette conception assure une stabilité remarquable malgré le vent et la houle.
Deux lignes d’ancrage maintiennent chaque éolienne en position, préservant ainsi les fonds marins des forages destructeurs nécessaires aux installations classiques.
Quelle puissance peut-on espérer de ces géants marins ?
Les chiffres impressionnent : chaque éolienne développe en moyenne 8,3 mégawatts, soit 25 mégawatts pour l’ensemble du parc. Cette production suffit à alimenter une ville de 45 000 habitants pendant une année complète – l’équivalent de Martigues.
Le rotor se met en mouvement dès que le vent atteint 25 m/s (10 km/h). La Méditerranée offre des conditions idéales avec ses vents de 10 m/s du nord-ouest (mistral) et du sud-est.
« On est dans un pays béni des dieux« , souligne la directrice. « Un pays très venteux » où « le vent en mer est de très bonne qualité, il n’est pas gêné par les montagnes ou les arbres« .
Quels sont les avantages de cette localisation méditerranéenne ?
La Méditerranée présente des atouts uniques pour l’éolien flottant. Le sol marin, « pas très dur« , facilite les ancrages. Cette caractéristique permet une production « prévisible » : « en fonction de la météo on pourra prévoir notre production« .
Cette prévisibilité constitue un avantage majeur pour l’intégration au réseau électrique national. Depuis novembre 2024, période de test du système, l’installation a déjà injecté 30 gigawatts/heure sur le réseau continental.
Que réserve l’avenir pour l’éolien flottant français ?
Ce premier parc n’est que le début. EDF Power Solutions a remporté deux nouveaux appels d’offres, notamment pour un parc de 19 éoliennes flottantes produisant 250 mégawatts d’ici 2031, toujours dans le golfe de Fos.
La concession de « Provence Grand Large » court sur 40 ans, avec une durée de vie technique prévue de 20 ans pour les équipements.
Deux autres projets méditerranéens sont dans les starting-blocks : EolMed au large de Gruissan (Aude), porté par Quair avec une participation de Total à 20%, et les Eoliennes flottantes du Golfe du Lion, au large de Leucate et Barcarès, développées par Ocean Winds (coentreprise Engie-EDPR).
L’éolien marin français trouve enfin son rythme
Avec 2 800 kilomètres de côtes, la France s’est lancée dans l’éolien marin dès 2009. Les technologies flottantes, encore immatures mais où l’Europe fait figure de pionnière, s’imposent naturellement en Méditerranée où le plancher marin descend rapidement.
Cette inauguration marque un tournant. Après des années de développement, l’Hexagone dispose désormais d’une technologie opérationnelle pour exploiter le potentiel éolien de ses eaux profondes. Une étape décisive vers l’indépendance énergétique et la transition écologique.

Article rédigé par Guillaume Sagliet
Growth Marketing Manager pour Collectif Énergie, je suis devenu expert pour retrouver les pages perdues dans l’Internet et leur redonner vie grâce à mes connaissances approfondies dans Lost et The Walking Dead. Avec moi, tous les contenus affrontent Google sans crainte.
La France vient de franchir une étape majeure dans sa transition énergétique. Au large de Port-de-Bouc, dans les Bouches-du-Rhône, trois géants des mers commencent officiellement leur mission : produire de l’électricité verte grâce au vent méditerranéen.
Pourquoi parle-t-on d’une première historique ?
« Provence Grand Large » marque l’entrée de la France dans l’ère de l’éolien flottant. Ces trois turbines, hautes de 174 mètres au-dessus de l’eau, se dressent à 17 kilomètres des côtes. Impossible de les apercevoir depuis la terre ferme, même par temps clair.
Christine de Jouette, directrice de cette installation pour EDF Power Solutions, confirme l’importance de ce lancement : « C’est le premier parc éolien flottant en France, et le plus puissant« . Ce projet, développé en partenariat avec le canadien Enbridge, représente un investissement de 300 millions d’euros.
Le financement s’appuie sur trois piliers égaux : un tiers de fonds propres, un tiers de subventions (nationales, européennes et locales), et un tiers de prêts bancaires.
Comment fonctionne cette technologie révolutionnaire ?
L’éolien flottant résout un problème majeur de la Méditerranée : la profondeur rapide des fonds marins. Là où les éoliennes classiques nécessitent un ancrage dans le sol sous-marin, les turbines flottantes s’adaptent aux zones profondes.
Chaque structure pèse 3 500 tonnes et utilise un système de flotteurs sophistiqué. « Les flotteurs fonctionnent comme un pendule inversé« , explique Christine de Jouette. Cette conception assure une stabilité remarquable malgré le vent et la houle.
Deux lignes d’ancrage maintiennent chaque éolienne en position, préservant ainsi les fonds marins des forages destructeurs nécessaires aux installations classiques.
Quelle puissance peut-on espérer de ces géants marins ?
Les chiffres impressionnent : chaque éolienne développe en moyenne 8,3 mégawatts, soit 25 mégawatts pour l’ensemble du parc. Cette production suffit à alimenter une ville de 45 000 habitants pendant une année complète – l’équivalent de Martigues.
Le rotor se met en mouvement dès que le vent atteint 25 m/s (10 km/h). La Méditerranée offre des conditions idéales avec ses vents de 10 m/s du nord-ouest (mistral) et du sud-est.
« On est dans un pays béni des dieux« , souligne la directrice. « Un pays très venteux » où « le vent en mer est de très bonne qualité, il n’est pas gêné par les montagnes ou les arbres« .
Quels sont les avantages de cette localisation méditerranéenne ?
La Méditerranée présente des atouts uniques pour l’éolien flottant. Le sol marin, « pas très dur« , facilite les ancrages. Cette caractéristique permet une production « prévisible » : « en fonction de la météo on pourra prévoir notre production« .
Cette prévisibilité constitue un avantage majeur pour l’intégration au réseau électrique national. Depuis novembre 2024, période de test du système, l’installation a déjà injecté 30 gigawatts/heure sur le réseau continental.
Que réserve l’avenir pour l’éolien flottant français ?
Ce premier parc n’est que le début. EDF Power Solutions a remporté deux nouveaux appels d’offres, notamment pour un parc de 19 éoliennes flottantes produisant 250 mégawatts d’ici 2031, toujours dans le golfe de Fos.
La concession de « Provence Grand Large » court sur 40 ans, avec une durée de vie technique prévue de 20 ans pour les équipements.
Deux autres projets méditerranéens sont dans les starting-blocks : EolMed au large de Gruissan (Aude), porté par Quair avec une participation de Total à 20%, et les Eoliennes flottantes du Golfe du Lion, au large de Leucate et Barcarès, développées par Ocean Winds (coentreprise Engie-EDPR).
L’éolien marin français trouve enfin son rythme
Avec 2 800 kilomètres de côtes, la France s’est lancée dans l’éolien marin dès 2009. Les technologies flottantes, encore immatures mais où l’Europe fait figure de pionnière, s’imposent naturellement en Méditerranée où le plancher marin descend rapidement.
Cette inauguration marque un tournant. Après des années de développement, l’Hexagone dispose désormais d’une technologie opérationnelle pour exploiter le potentiel éolien de ses eaux profondes. Une étape décisive vers l’indépendance énergétique et la transition écologique.

Article rédigé par Guillaume Sagliet
Growth Marketing Manager pour Collectif Énergie, je suis devenu expert pour retrouver les pages perdues dans l’Internet et leur redonner vie grâce à mes connaissances approfondies dans Lost et The Walking Dead. Avec moi, tous les contenus affrontent Google sans crainte.