La nouvelle période des CEE risque-t-elle de faire exploser vos factures d’énergie ?
Le décret précisant les modalités de mise en œuvre et les objectifs de la période 2026-2030 des CEE a été publié il y a plus d’un mois. Mais en pleines discussions parlementaires sur le budget 2026, le Rassemblement national a remis la pression sur le gouvernement en alimentant la polémique sur cette 6e période des CEE. Ces derniers jours, son président Jordan Bardella a dénoncé l’augmentation des objectifs fixés entre 2026 et 2030 en parlant d’une « agression fiscale », dans le sillage d’Olivier Gantois, président délégué général de l’Union française des industries pétrolières (Ufip).
En effet, selon les dernières estimations publiées, les CEE pourrait avoir un effet à la hausse sur les factures des consommateurs d’énergie dès le 1er janvier 2026. Le prix à la pompe pourrait ainsi augmenter de 4 à 6 centimes le litre. Pour l’électricité et le gaz, la tendance devrait être similaire avec un surcoût estimé à 50 euros par an.
Des objectifs plus ambitieux
En réponse, le ministre de la Transition écologique dénonce une manœuvre des lobbys pétroliers, « qui cherchent à faire oublier leurs propres responsabilités dans l’évolution des prix ». Le gouvernement estime que les CEE sont un outil pour accompagner la « décarbonation de nos usages », en rappelant qu’il ne s’agit ni d’une taxe, ni d’un impôt, mais d’une obligation portée sur les fournisseurs et revendeurs d’énergie.
Le décret publié début novembre prévoit d’augmenter de 27 % le volume des opérations qui doivent être couvertes par les CEE, sur une période de 5 ans. Entre 2026 et 2030, un total de 5250 TWh cumac dont 1400 TWh cumac de « CEE précarité » (destinés aux ménages modestes) doit être financé par les acteurs obligés.
Des augmentations variables… et une opportunité à saisir pour les professionnels ?
Cela devrait toutefois bien avoir une incidence sur les factures. Interrogée par Ici France, l’association de consommateurs UFC-Que choisir pointe du doigt le manque de clarté et l’imprévisibilité de l’augmentation pour un consommateur d’électricité ou de gaz. « Ça relève vraiment de la stratégie commerciale des fournisseurs de voir comment est-ce qu’ils répercutent ça. »
Concrètement, chaque fournisseur peut indiquer à ces clients l’augmentation liée à ces nouvelles obligations. Mais il peut aussi choisir de ne pas l’appliquer, c’est-à-dire de le prendre à son compte – au moins dans un premier temps –, d’autant plus que les CEE sont intégrés au coût global d’un contrat de fourniture. Ils ne font pas l’objet d’une ligne de facture spécifique. C’est davantage une question de politique commerciale, dans laquelle l’État n’intervient pas directement.
Par ailleurs, pour des clients professionnels déjà sous contrat, l’augmentation ne peut être appliquée en 2026 que si une clause de contrat indique que cette part des CEE est révisable. Chaque fournisseur doit ainsi prévenir ses clients de l’augmentation prévue et des modalités d’application.
Enfin, cela signifie aussi que le gisement disponible pour mettre en place des opérations d’efficacité énergétique ou d’électrification sera plus important, par exemple pour la valorisation de la chaleur fatale industrielle.
Source : Politico

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
La nouvelle période des CEE risque-t-elle de faire exploser vos factures d’énergie ?
Le décret précisant les modalités de mise en œuvre et les objectifs de la période 2026-2030 des CEE a été publié il y a plus d’un mois. Mais en pleines discussions parlementaires sur le budget 2026, le Rassemblement national a remis la pression sur le gouvernement en alimentant la polémique sur cette 6e période des CEE. Ces derniers jours, son président Jordan Bardella a dénoncé l’augmentation des objectifs fixés entre 2026 et 2030 en parlant d’une « agression fiscale », dans le sillage d’Olivier Gantois, président délégué général de l’Union française des industries pétrolières (Ufip).
En effet, selon les dernières estimations publiées, les CEE pourrait avoir un effet à la hausse sur les factures des consommateurs d’énergie dès le 1er janvier 2026. Le prix à la pompe pourrait ainsi augmenter de 4 à 6 centimes le litre. Pour l’électricité et le gaz, la tendance devrait être similaire avec un surcoût estimé à 50 euros par an.
Des objectifs plus ambitieux
En réponse, le ministre de la Transition écologique dénonce une manœuvre des lobbys pétroliers, « qui cherchent à faire oublier leurs propres responsabilités dans l’évolution des prix ». Le gouvernement estime que les CEE sont un outil pour accompagner la « décarbonation de nos usages », en rappelant qu’il ne s’agit ni d’une taxe, ni d’un impôt, mais d’une obligation portée sur les fournisseurs et revendeurs d’énergie.
Le décret publié début novembre prévoit d’augmenter de 27 % le volume des opérations qui doivent être couvertes par les CEE, sur une période de 5 ans. Entre 2026 et 2030, un total de 5250 TWh cumac dont 1400 TWh cumac de « CEE précarité » (destinés aux ménages modestes) doit être financé par les acteurs obligés.
Des augmentations variables… et une opportunité à saisir pour les professionnels ?
Cela devrait toutefois bien avoir une incidence sur les factures. Interrogée par Ici France, l’association de consommateurs UFC-Que choisir pointe du doigt le manque de clarté et l’imprévisibilité de l’augmentation pour un consommateur d’électricité ou de gaz. « Ça relève vraiment de la stratégie commerciale des fournisseurs de voir comment est-ce qu’ils répercutent ça. »
Concrètement, chaque fournisseur peut indiquer à ces clients l’augmentation liée à ces nouvelles obligations. Mais il peut aussi choisir de ne pas l’appliquer, c’est-à-dire de le prendre à son compte – au moins dans un premier temps –, d’autant plus que les CEE sont intégrés au coût global d’un contrat de fourniture. Ils ne font pas l’objet d’une ligne de facture spécifique. C’est davantage une question de politique commerciale, dans laquelle l’État n’intervient pas directement.
Par ailleurs, pour des clients professionnels déjà sous contrat, l’augmentation ne peut être appliquée en 2026 que si une clause de contrat indique que cette part des CEE est révisable. Chaque fournisseur doit ainsi prévenir ses clients de l’augmentation prévue et des modalités d’application.
Enfin, cela signifie aussi que le gisement disponible pour mettre en place des opérations d’efficacité énergétique ou d’électrification sera plus important, par exemple pour la valorisation de la chaleur fatale industrielle.
Source : Politico

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.



