Les grèves dans le secteur de l’énergie en France ont eu un impact limité sur les marchés

Depuis ce mardi 2 septembre, un certain nombre de sites énergétiques font l’objet d’un mouvement de grève lancé par la FNME-CGT.

Ce mouvement revendique notamment une augmentation des salaires dans le secteur, mais aussi un abaissement de la TVA sur l’énergie à 5,5 %, en tant que bien de première nécessité. En effet, au 1er août, cette taxation a été réévaluée à la hausse – à 20 % – afin d’appliquer un taux identique pour la partie abonnement (auparavant sujette à une TVA à 5,5 %) et la partie consommation.

À la fin de la première journée de mobilisation – sur les trois jours initiaux prévus –, environ « 250 piquets de grève ont été recensés ». Ils sont répartis entre les sites de stockage stratégique de gaz et les terminaux méthaniers (qui servent à l’approvisionnement en GNL) pour la partie gazière mais aussi des sites électriques comme les centrales nucléaires ou les barrages hydroélectriques, ainsi que quelques centres de formation et sièges sociaux.

Quelques sites de stockage de gaz visés

Selon les premières remontées, le mouvement a été davantage suivi dans le secteur gazier. Onze sites de stockage sur les quatorze de Storengy, une filiale d’Engie, ont été bloqués. L’opérateur estime néanmoins que cela n’a pas eu d’impact sur son activité.

Au niveau des terminaux GNL, la plupart n’étaient pas concernés par des actions de blocage mais davantage par des limitations des travaux de maintenance. Selon l’association des gestionnaires de réseaux gaziers européens (Entsog), les terminaux GNL français n’ont cependant pas subi de perturbations.

Une production électrique légèrement ralentie

En parallèle, cette grève a eu un effet sur la production électrique. Le site d’information Montel News l’évalue à environ 3,3 GW pour la journée de mardi. La capacité nucléaire a été réduite de 2 GW, avec des baisses de charge et des blocages d’arrêt pour maintenance sur les réacteurs de Flamanville-2, Dampierre-2 ou encore Saint-Alban-1. Les centrales à gaz, nécessaires pour combler ce manque, ont également perdu en capacité de production de 845 MW. En parallèle, EDF a signalé une diminution de sa production hydraulique et de son système de pompage STEP.

Ce jeudi, la baisse de production se situerait toujours à environ 3,3 GW. Au total, cela revient à une réduction de la capacité de production dans l’Hexagone qui correspond à environ 7,6 % de la demande électrique totale.

Un impact limité sur les marchés

Cependant, pour l’analyste Emeric de Vigan, sur LinkedIn, ce mouvement de grève n’aura pas d’effet sur la livraison d’électricité, « le réseau étant en mesure d’imposer aux centrales de produire ».

De plus, la production éolienne et solaire sont particulièrement élevées actuellement en France et en Europe. Cela permet d’éviter le recours aux centrales thermiques, plus coûteuses, et rend « l’impact du mouvement social de cette semaine quasi imperceptible » sur le marché spot de l’électricité.

Durant le mouvement de grève, les prix se situaient dans une fourchette relativement basse avec un maximum de 102,5 €/MWh (ce jeudi) selon les données fournies par RTE. Mercredi, en milieu de journée, le marché devait même faire face à plusieurs heures négatives.

Les organisations syndicales devraient décider de la poursuite ou non de leur mouvement ce jeudi.

Source : La Tribune

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

Les grèves dans le secteur de l’énergie en France ont eu un impact limité sur les marchés

Depuis ce mardi 2 septembre, un certain nombre de sites énergétiques font l’objet d’un mouvement de grève lancé par la FNME-CGT.

Ce mouvement revendique notamment une augmentation des salaires dans le secteur, mais aussi un abaissement de la TVA sur l’énergie à 5,5 %, en tant que bien de première nécessité. En effet, au 1er août, cette taxation a été réévaluée à la hausse – à 20 % – afin d’appliquer un taux identique pour la partie abonnement (auparavant sujette à une TVA à 5,5 %) et la partie consommation.

À la fin de la première journée de mobilisation – sur les trois jours initiaux prévus –, environ « 250 piquets de grève ont été recensés ». Ils sont répartis entre les sites de stockage stratégique de gaz et les terminaux méthaniers (qui servent à l’approvisionnement en GNL) pour la partie gazière mais aussi des sites électriques comme les centrales nucléaires ou les barrages hydroélectriques, ainsi que quelques centres de formation et sièges sociaux.

Quelques sites de stockage de gaz visés

Selon les premières remontées, le mouvement a été davantage suivi dans le secteur gazier. Onze sites de stockage sur les quatorze de Storengy, une filiale d’Engie, ont été bloqués. L’opérateur estime néanmoins que cela n’a pas eu d’impact sur son activité.

Au niveau des terminaux GNL, la plupart n’étaient pas concernés par des actions de blocage mais davantage par des limitations des travaux de maintenance. Selon l’association des gestionnaires de réseaux gaziers européens (Entsog), les terminaux GNL français n’ont cependant pas subi de perturbations.

Une production électrique légèrement ralentie

En parallèle, cette grève a eu un effet sur la production électrique. Le site d’information Montel News l’évalue à environ 3,3 GW pour la journée de mardi. La capacité nucléaire a été réduite de 2 GW, avec des baisses de charge et des blocages d’arrêt pour maintenance sur les réacteurs de Flamanville-2, Dampierre-2 ou encore Saint-Alban-1. Les centrales à gaz, nécessaires pour combler ce manque, ont également perdu en capacité de production de 845 MW. En parallèle, EDF a signalé une diminution de sa production hydraulique et de son système de pompage STEP.

Ce jeudi, la baisse de production se situerait toujours à environ 3,3 GW. Au total, cela revient à une réduction de la capacité de production dans l’Hexagone qui correspond à environ 7,6 % de la demande électrique totale.

Un impact limité sur les marchés

Cependant, pour l’analyste Emeric de Vigan, sur LinkedIn, ce mouvement de grève n’aura pas d’effet sur la livraison d’électricité, « le réseau étant en mesure d’imposer aux centrales de produire ».

De plus, la production éolienne et solaire sont particulièrement élevées actuellement en France et en Europe. Cela permet d’éviter le recours aux centrales thermiques, plus coûteuses, et rend « l’impact du mouvement social de cette semaine quasi imperceptible » sur le marché spot de l’électricité.

Durant le mouvement de grève, les prix se situaient dans une fourchette relativement basse avec un maximum de 102,5 €/MWh (ce jeudi) selon les données fournies par RTE. Mercredi, en milieu de journée, le marché devait même faire face à plusieurs heures négatives.

Les organisations syndicales devraient décider de la poursuite ou non de leur mouvement ce jeudi.

Source : La Tribune

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

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