Une usine française de câbles sous-marins pour connecter les futures éoliennes en mer ?
Il s’agit du chaînon manquant pour la fabrication et la connexion des parcs éoliens en mer : les câbles électriques sous-marins. Si des turbines, des pales et des sous-stations marines sont construites en France, les câbles pour le réseau sous-marin qui relient les parcs de production au réseau haute tension doivent encore aujourd’hui être importés depuis les pays scandinaves, la Grèce ou l’Italie.
Pour lever cette contrainte, RTE envisage de faciliter l’implantation d’une usine de câbles sous-marins. Pour cela, le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité a lancé en début d’année un appel à manifestation d’intérêt.
Dans ce cadre, quatre ports ont été identifiés pour accueillir cette future usine selon Les Échos, pour une mise en service entre 2030 et 2035. Les ports de Brest et de Saint-Nazaire – où François Bayrou s’est rendu pour évoquer la décarbonation du secteur maritime – seraient en liste.
Un projet bloqué par les arbitrages autour de la prochaine PPE
Cependant, RTE attend également des précisions liées à la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie. Ainsi, RTE souligne que son projet d’usine de câblage « nécessite que l’ambition des pouvoirs publics sur l’éolien en mer soit précisée ».
En effet, la 3e PPE devrait acter d’une forte relance dans la construction de centrales nucléaires de type EPR2, mais également une révision à la baisse du rythme de déploiement des nouvelles centrales renouvelables.
Si – dans la dernière version soumise à consultation publique de cette PPE – l’éolien en mer n’était pas remis en question, les arbitrages finaux se font toujours attendre. Dans un contexte de forte polarisation de l’Assemblée nationale sur cette question, le Premier ministre François Bayrou a préféré retarder la publication officielle par décret.
Dans le journal Les Échos, RTE juge ainsi que son projet pourrait être réévalué : « Nous nous adapterons si le volume des futurs appels d’offres éoliens offshore devait finalement être davantage lissé dans le temps. Cela pourra faire évoluer la stratégie envisagée et l’équilibre économique d’une production de câble sous-marin en France. »
À terme, cette future usine pourrait recevoir des commandes de l’ordre de « 10 milliards d’euros ».
Source : Le Télégramme

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
Une usine française de câbles sous-marins pour connecter les futures éoliennes en mer ?
Il s’agit du chaînon manquant pour la fabrication et la connexion des parcs éoliens en mer : les câbles électriques sous-marins. Si des turbines, des pales et des sous-stations marines sont construites en France, les câbles pour le réseau sous-marin qui relient les parcs de production au réseau haute tension doivent encore aujourd’hui être importés depuis les pays scandinaves, la Grèce ou l’Italie.
Pour lever cette contrainte, RTE envisage de faciliter l’implantation d’une usine de câbles sous-marins. Pour cela, le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité a lancé en début d’année un appel à manifestation d’intérêt.
Dans ce cadre, quatre ports ont été identifiés pour accueillir cette future usine selon Les Échos, pour une mise en service entre 2030 et 2035. Les ports de Brest et de Saint-Nazaire – où François Bayrou s’est rendu pour évoquer la décarbonation du secteur maritime – seraient en liste.
Un projet bloqué par les arbitrages autour de la prochaine PPE
Cependant, RTE attend également des précisions liées à la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie. Ainsi, RTE souligne que son projet d’usine de câblage « nécessite que l’ambition des pouvoirs publics sur l’éolien en mer soit précisée ».
En effet, la 3e PPE devrait acter d’une forte relance dans la construction de centrales nucléaires de type EPR2, mais également une révision à la baisse du rythme de déploiement des nouvelles centrales renouvelables.
Si – dans la dernière version soumise à consultation publique de cette PPE – l’éolien en mer n’était pas remis en question, les arbitrages finaux se font toujours attendre. Dans un contexte de forte polarisation de l’Assemblée nationale sur cette question, le Premier ministre François Bayrou a préféré retarder la publication officielle par décret.
Dans le journal Les Échos, RTE juge ainsi que son projet pourrait être réévalué : « Nous nous adapterons si le volume des futurs appels d’offres éoliens offshore devait finalement être davantage lissé dans le temps. Cela pourra faire évoluer la stratégie envisagée et l’équilibre économique d’une production de câble sous-marin en France. »
À terme, cette future usine pourrait recevoir des commandes de l’ordre de « 10 milliards d’euros ».
Source : Le Télégramme

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.