La table, c’est tout un art. En France, on ne rigole pas avec ce que l’on mange. Il faut respecter un cadre, une présentation au cordeau, un rituel et un confort qui font de ces repas des temps de partage. Les 179 000 restaurants éparpillés sur toute la France participent de notre amour des plats bien mijotés.
La restauration, c’est aussi le 6e plus grand pourvoyeur d’emplois en France, avec 515 000 équivalent temps plein. Mais c’est un marché de petits acteurs, puisqu’on y décompte 75 % d’indépendants et jusqu’à 90 % de TPE.
En tant que restaurateur, vous faites ainsi tout ce qu’il faut pour rendre ces instants uniques. Or, de Maïté à Top Chef, les pratiques ne sont plus les mêmes. C’est devenu « la guerre des restos », une épreuve où l’ambiance et le concept comptent tout autant que le menu et la qualité des assiettes. L’expérience client aiguille dans le choix d’un restaurant pour 40 % des consommateurs, selon une enquête menée par Extensia.
Le métier de restaurateur, c’est désormais avoir des yeux partout : de la satisfaction clientèle à la cuisson al dente des pâtes, sans oublier d’avoir un œil dans les comptes pour s’assurer de la rentabilité de votre affaire. Tous ces sujets cumulés représentent une charge mentale extrême qui ne laisse que rarement le temps de réfléchir posément aux moyens de changer votre façon de faire. Et pourtant ! Des solutions existent pour vous aider à vous concentrer sur l’essentiel, notamment dans la gestion de l’énergie.
Voici pour vous dix actions prioritaires pour maîtriser et réduire la consommation énergétique de votre établissement.
Pourquoi la consommation d’énergie représente-t-elle un enjeu majeur pour les restaurants en 2026 ?
Le poids réel de l’énergie dans le budget d’exploitation
L’énergie est un poste de dépenses qui semble bien souvent incompressible pour un restaurant. Or, il représente une part non négligeable de votre budget de fonctionnement, avec en moyenne 27 000 kWh d’énergie consommée par an.
Ce chiffre cache par ailleurs une réalité très variable, puisque la consommation est bien souvent dépendante du nombre de couverts servis, mais aussi des outils, du matériel utilisé ou de la surface de votre restaurant.
Ainsi, rapportée au mètre carré, la consommation est généralement estimée sur un an à 250 kWh/m² selon les données de l’Ademe.
Les postes les plus énergivores identifiés par les professionnels
Sans surprise, certains usages concentrent la quasi-totalité des dépenses énergétiques d’un restaurant. En premier lieu, la cuisson totalise plus d’un tiers des besoins. On estime que chaque repas ajoute environ 1 kWh à votre consommation d’énergie.
Le second poste de dépenses est également étroitement lié à votre activité, puisque près de 25 % de l’énergie consommée sert à produire du froid, pour conserver les aliments.
Viennent ensuite les besoins en chauffage (11 % environ), puis des usages aux volumes plus restreints comme l’eau chaude sanitaire ou encore la climatisation et l’éclairage. Une partie (6 %) de ces dépenses intermédiaires est consacrée néanmoins à la préparation de boissons.

Comment optimiser la cuisson pour réduire la facture énergétique ?
C’est le cœur de votre réacteur : la meilleure des cuissons possibles pour le meilleur rendement énergétique. Vous ne pourrez pas lésiner sur la qualité avec ce point. Une viande trop cuite, pas assez saisie, un four inconfortable ou peu fiable, etc. : tous ces éléments peuvent nuire à votre réputation, à votre activité et donc à la viabilité de votre restaurant. La cuisson, c’est le point de départ d’un restaurant qui tourne bien.
Action 1 – Maîtriser la cuisson sur le bout des ongles
Pour tout ce qui se rapporte à la cuisson, des actions concrètes qui semblent bien souvent anodines auront un impact énergétique énorme. Ainsi, à chaque ouverture de four, on estime que celui-ci perd 5 °C immédiatement. C’est autant qu’il faudra produire à nouveau et donc une dépense supplémentaire par rapport à un maintien au chaud. Attention à la fermeture des portes !
De la même manière, le fait de couvrir systématiquement ses préparations avec un couvercle réduit d’autant plus les besoins pour les chauffer en puissance et en durée ! Vos aliments cuisent plus vite. Cela peut représenter 75 % de dépenses énergétiques en moins !
Enfin, certaines machines consomment énormément, comme les friteuses. Or, ces dernières peuvent être réglées pour être à une température idéale et moins dépensière. Pour les frites, il est conseillé de s’assurer régulièrement que la température de la friteuse soit correctement située entre 163 et 177 °C. Pas plus.
Action 2 – Mettre ses outils au bon endroit
Un plan de travail bien rangé, c’est le signe d’un cuisinier qui sait où il veut aller. Si, en plus, son matériel de cuisson est éloigné de ses appareils de réfrigération, le gain ne sera pas que dans l’organisation de vos tâches, mais aussi dans la réduction des frictions de températures dans votre espace de travail.
Cette simple réorganisation d’une cuisine et d’une arrière-cuisine peut déjà réduire de 10 % de la consommation des équipements en question selon l’Ademe.
Action 3 – Adopter des plaques à induction professionnelles ou un brûleur séquentiel
Électrifiez vos usages !
Même si les gazinières ont longtemps été indispensables pour une cuisine digne de ce nom, avec une gestion de la cuisson à la fois vive et précise, les plaques à induction modernes permettent d’avoir un résultat équivalent… et une meilleure efficacité énergétique. C’est tout l’art de l’électricité, qui a le bénéfice par ailleurs d’être moins chargée en émissions carbone : en 2024, 95 % de l’électricité produite en France était bas carbone.
Si vous tenez vraiment à conserver une cuisson gaz, vous pouvez envisager d’investir dans un brûleur séquentiel. Cette solution apporte jusqu’à 20 % d’économies d’énergie et réduit les défauts d’une gazinière classique. En effet, avec ce brûleur, le feu ne sera pas concentré sur un point de votre plaque lorsque vous en diminuez la puissance. La surface couverte sera toujours la même.
Quelles pratiques de froid permettent de réaliser des économies durables ?
Le froid représente un quart de vos dépenses en énergie. Ses installations ne peuvent être négligées. Un simple outil mal configuré ou une mauvaise gestion sans pilotage ni surveillance de la consommation énergétique provoque un sursaut de votre budget contre votre gré.
Heureusement, il y a quelques astuces rapides à mettre en place pour éviter ces désagréments.
Action 4 – Laisser refroidir les aliments avant de les placer au réfrigérateur
Attendre un peu mais pas trop : c’est la règle d’or pour les préparations chaudes que vous devez placer au réfrigérateur.
En effet, si vous les stockez directement, vous allez provoquer une surconsommation de votre système froid. Il devra compenser cet apport de chaleur, augmentant de fait la consommation d’énergie, d’autant que cette chaleur pourrait se diffuser aux autres aliments stockés.
De même, trop attendre n’est pas avantageux… puisque des bactéries auraient le temps de proliférer. Les règles d’hygiène indiquent une durée de deux heures maximum pour que les aliments atteignent une température inférieure à 10 °C. Mieux vaut donc une préparation légèrement refroidie – mais pas trop – pour votre groupe froid afin de la conserver idéalement.
Action 5 – Inspecter régulièrement les chambres froides
Surveillez également les réglages de vos systèmes de froid ! Les règles sont assez claires sur le sujet : votre groupe froid doit être compris entre 0 °C et 8 °C. Les températures idéales se situent même en-dessous de 4 °C pour convenir à l’ensemble des aliments. Il faut donc veiller à ce que ce réglage soit bien calibré.
De même, il est conseillé pour éviter une surconsommation énergétique de procéder à une inspection de votre installation régulièrement. Cela comprend la vérification de l’étanchéité des fermetures, du bon état des compresseurs, de l’absence de fuite, etc.
Enfin, vous pouvez surveiller l’organisation de vos chambres froides pour améliorer leur rendement. Des aliments bien séparés, qui n’obstruent pas la circulation de l’air au sein de votre unité, refroidiront plus vite et demanderont ainsi moins d’énergie à votre équipement.
Action 6 – Faire de votre production de froid une source… de chaleur !
Par ailleurs, la production de froid est une dépense énergétique commune qui provoque un surplus de chaleur à l’extérieur. Pourquoi ne pas utiliser cet apport ? La réutilisation de la chaleur fatale d’un groupe froid est rendue possible par l’installation d’un échangeur thermique, placé entre le condenseur et le compresseur du groupe froid.
C’est un gisement énergétique qui sera alors redirigée dans la production d’eau chaude sanitaire ou de chauffage, par exemple. Cette action peut néanmoins être coûteuse et difficilement amortissable par vos seuls usages. Le fonds Chaleur de l’Ademe et les fiches standardisées CEE apportent des financements complémentaires intéressants pour les installations de ce type.
Quels équipements modernes installer pour des gains énergétiques immédiats ?
Enfin, la cuisine est aussi une affaire de technologie. Les équipements progressent année après année. Les outils sont de plus en plus efficaces. Le choix de rénover son installation se révèle bien souvent être un investissement qui apporte davantage de sobriété et d’efficacité énergétique à votre restaurant. Et ça ne se passe pas que devant les fourneaux, mais aussi au niveau des assiettes !
En voici quelques exemples triés sur le volet.
Action 7 – Choisir des fours modernes, plus rapides et plus économiques
Aujourd’hui, les fours modernes pour les professionnels ont des avantages non négligeables pour la gestion de votre service mais également pour effectuer des économies d’énergie. C’est le cas par exemple des fours à cuisson accélérée, qui combinent le plus souvent plusieurs types de cuisson.
Cet achat d’un nouvel équipement permettra de cuire de façon homogène, efficace, et peut être rentabilisée grâce à près de 20 % d’économies sur les dépenses énergétiques par rapport à un four traditionnel. Il s’agit bien d’un investissement qui vous aidera à réduire vos factures à terme.
Action 8 – Installer un système de ventilation intelligent à détection
Qu’il s’agisse de l’espace restaurant ou de la cuisine, la ventilation joue un rôle majeur quant au confort de vos clients. Une odeur de friture tenace pourrait nuire à votre réputation ou à votre voisinage. Vous avez donc besoin de hottes et d’un système de ventilation pour constamment assurer un air frais dans votre établissement.
Savez-vous que des systèmes intelligents peuvent piloter cette ventilation ? Des dispositifs s’appuient sur des capteurs ou des détecteurs de présence pour ajuster en temps réel la puissance de votre VMC. Vous serez dès lors plus efficace, avec une élimination plus rapide des mauvaises odeurs, mais aussi moins dépensiers, avec des gains énergétiques mesurables.
Action 9 – Remplacer tous les éclairages par des LED professionnelles
La modification de votre éclairage n’est pas un investissement qui peut se prendre à la légère. Il est pourtant incontournable dans une démarche de réduction de vos dépenses courantes, avec un coût rapidement maîtrisé et rentable.
En effet, les LED présentent deux avantages : une consommation électrique divisée par 10 par rapport à un éclairage classique et une durée de vie sensiblement plus longue.
De plus, vous pouvez y associer des détecteurs de présence pour n’éclairer certaines zones qu’en cas de déplacement – comme pour les sanitaires de votre restaurant, un lieu moins prisé que la cuisine ou la salle de service.
Action 10 – Installer des multiprises avec interrupteur pour éliminer la consommation fantôme
Enfin, aussi anodin que cela puisse paraître, de nombreux appareils de votre cuisine ou de la salle de restaurant peuvent consommer… lorsque vous ne les utilisez plus. Même si cette consommation est limitée, elle s’étend sur l’ensemble de la journée, des semaines et de l’année. Au total, cette petite rivière « fantôme » devient un véritable fleuve de dépenses superflues.
Heureusement, vous pouvez toujours la couper à la source ! Que ce soit des cafetières, des écrans, des terminaux de paiement ou encore du matériel de sonorisation, tout peut être débranché rapidement et simplement en utilisant des multiprises avec interrupteurs. Un geste simple, au coût pratiquement inexistant, qui bonifiera votre gestion énergétique.
En 2026, passez concrètement à la consommation d’énergie durable
Pour votre restaurant, le budget énergétique est un enjeu budgétaire mais également d’image. C’est une question qui vient s’inscrire dans la continuité de votre politique d’approvisionnement. Que ce soit pour vos aliments ou pour l’énergie, vous avez besoin de fiabilité et de réduire autant les frais que le gaspillage.
Cet élan vertueux est de plus en plus accessible grâce à des investissements qui auront un vrai impact sur vos factures. Cela rend le temps de retour sur investissement plus court.
En choisissant dès maintenant les bons outils, vous pourrez renforcer la base de votre modèle économique. Ce sont des gestes qui viendront en plus réduire la charge mentale que font peser sur vous les factures énergétiques, pour que vous ayez plus jamais le temps de parfaire votre art de la table.

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
La table, c’est tout un art. En France, on ne rigole pas avec ce que l’on mange. Il faut respecter un cadre, une présentation au cordeau, un rituel et un confort qui font de ces repas des temps de partage. Les 179 000 restaurants éparpillés sur toute la France participent de notre amour des plats bien mijotés.
La restauration, c’est aussi le 6e plus grand pourvoyeur d’emplois en France, avec 515 000 équivalent temps plein. Mais c’est un marché de petits acteurs, puisqu’on y décompte 75 % d’indépendants et jusqu’à 90 % de TPE.
En tant que restaurateur, vous faites ainsi tout ce qu’il faut pour rendre ces instants uniques. Or, de Maïté à Top Chef, les pratiques ne sont plus les mêmes. C’est devenu « la guerre des restos », une épreuve où l’ambiance et le concept comptent tout autant que le menu et la qualité des assiettes. L’expérience client aiguille dans le choix d’un restaurant pour 40 % des consommateurs, selon une enquête menée par Extensia.
Le métier de restaurateur, c’est désormais avoir des yeux partout : de la satisfaction clientèle à la cuisson al dente des pâtes, sans oublier d’avoir un œil dans les comptes pour s’assurer de la rentabilité de votre affaire. Tous ces sujets cumulés représentent une charge mentale extrême qui ne laisse que rarement le temps de réfléchir posément aux moyens de changer votre façon de faire. Et pourtant ! Des solutions existent pour vous aider à vous concentrer sur l’essentiel, notamment dans la gestion de l’énergie.
Voici pour vous dix actions prioritaires pour maîtriser et réduire la consommation énergétique de votre établissement.
Pourquoi la consommation d’énergie représente-t-elle un enjeu majeur pour les restaurants en 2026 ?
Le poids réel de l’énergie dans le budget d’exploitation
L’énergie est un poste de dépenses qui semble bien souvent incompressible pour un restaurant. Or, il représente une part non négligeable de votre budget de fonctionnement, avec en moyenne 27 000 kWh d’énergie consommée par an.
Ce chiffre cache par ailleurs une réalité très variable, puisque la consommation est bien souvent dépendante du nombre de couverts servis, mais aussi des outils, du matériel utilisé ou de la surface de votre restaurant.
Ainsi, rapportée au mètre carré, la consommation est généralement estimée sur un an à 250 kWh/m² selon les données de l’Ademe.
Les postes les plus énergivores identifiés par les professionnels
Sans surprise, certains usages concentrent la quasi-totalité des dépenses énergétiques d’un restaurant. En premier lieu, la cuisson totalise plus d’un tiers des besoins. On estime que chaque repas ajoute environ 1 kWh à votre consommation d’énergie.
Le second poste de dépenses est également étroitement lié à votre activité, puisque près de 25 % de l’énergie consommée sert à produire du froid, pour conserver les aliments.
Viennent ensuite les besoins en chauffage (11 % environ), puis des usages aux volumes plus restreints comme l’eau chaude sanitaire ou encore la climatisation et l’éclairage. Une partie (6 %) de ces dépenses intermédiaires est consacrée néanmoins à la préparation de boissons.

Comment optimiser la cuisson pour réduire la facture énergétique ?
C’est le cœur de votre réacteur : la meilleure des cuissons possibles pour le meilleur rendement énergétique. Vous ne pourrez pas lésiner sur la qualité avec ce point. Une viande trop cuite, pas assez saisie, un four inconfortable ou peu fiable, etc. : tous ces éléments peuvent nuire à votre réputation, à votre activité et donc à la viabilité de votre restaurant. La cuisson, c’est le point de départ d’un restaurant qui tourne bien.
Action 1 – Maîtriser la cuisson sur le bout des ongles
Pour tout ce qui se rapporte à la cuisson, des actions concrètes qui semblent bien souvent anodines auront un impact énergétique énorme. Ainsi, à chaque ouverture de four, on estime que celui-ci perd 5 °C immédiatement. C’est autant qu’il faudra produire à nouveau et donc une dépense supplémentaire par rapport à un maintien au chaud. Attention à la fermeture des portes !
De la même manière, le fait de couvrir systématiquement ses préparations avec un couvercle réduit d’autant plus les besoins pour les chauffer en puissance et en durée ! Vos aliments cuisent plus vite. Cela peut représenter 75 % de dépenses énergétiques en moins !
Enfin, certaines machines consomment énormément, comme les friteuses. Or, ces dernières peuvent être réglées pour être à une température idéale et moins dépensière. Pour les frites, il est conseillé de s’assurer régulièrement que la température de la friteuse soit correctement située entre 163 et 177 °C. Pas plus.
Action 2 – Mettre ses outils au bon endroit
Un plan de travail bien rangé, c’est le signe d’un cuisinier qui sait où il veut aller. Si, en plus, son matériel de cuisson est éloigné de ses appareils de réfrigération, le gain ne sera pas que dans l’organisation de vos tâches, mais aussi dans la réduction des frictions de températures dans votre espace de travail.
Cette simple réorganisation d’une cuisine et d’une arrière-cuisine peut déjà réduire de 10 % de la consommation des équipements en question selon l’Ademe.
Action 3 – Adopter des plaques à induction professionnelles ou un brûleur séquentiel
Électrifiez vos usages !
Même si les gazinières ont longtemps été indispensables pour une cuisine digne de ce nom, avec une gestion de la cuisson à la fois vive et précise, les plaques à induction modernes permettent d’avoir un résultat équivalent… et une meilleure efficacité énergétique. C’est tout l’art de l’électricité, qui a le bénéfice par ailleurs d’être moins chargée en émissions carbone : en 2024, 95 % de l’électricité produite en France était bas carbone.
Si vous tenez vraiment à conserver une cuisson gaz, vous pouvez envisager d’investir dans un brûleur séquentiel. Cette solution apporte jusqu’à 20 % d’économies d’énergie et réduit les défauts d’une gazinière classique. En effet, avec ce brûleur, le feu ne sera pas concentré sur un point de votre plaque lorsque vous en diminuez la puissance. La surface couverte sera toujours la même.
Quelles pratiques de froid permettent de réaliser des économies durables ?
Le froid représente un quart de vos dépenses en énergie. Ses installations ne peuvent être négligées. Un simple outil mal configuré ou une mauvaise gestion sans pilotage ni surveillance de la consommation énergétique provoque un sursaut de votre budget contre votre gré.
Heureusement, il y a quelques astuces rapides à mettre en place pour éviter ces désagréments.
Action 4 – Laisser refroidir les aliments avant de les placer au réfrigérateur
Attendre un peu mais pas trop : c’est la règle d’or pour les préparations chaudes que vous devez placer au réfrigérateur.
En effet, si vous les stockez directement, vous allez provoquer une surconsommation de votre système froid. Il devra compenser cet apport de chaleur, augmentant de fait la consommation d’énergie, d’autant que cette chaleur pourrait se diffuser aux autres aliments stockés.
De même, trop attendre n’est pas avantageux… puisque des bactéries auraient le temps de proliférer. Les règles d’hygiène indiquent une durée de deux heures maximum pour que les aliments atteignent une température inférieure à 10 °C. Mieux vaut donc une préparation légèrement refroidie – mais pas trop – pour votre groupe froid afin de la conserver idéalement.
Action 5 – Inspecter régulièrement les chambres froides
Surveillez également les réglages de vos systèmes de froid ! Les règles sont assez claires sur le sujet : votre groupe froid doit être compris entre 0 °C et 8 °C. Les températures idéales se situent même en-dessous de 4 °C pour convenir à l’ensemble des aliments. Il faut donc veiller à ce que ce réglage soit bien calibré.
De même, il est conseillé pour éviter une surconsommation énergétique de procéder à une inspection de votre installation régulièrement. Cela comprend la vérification de l’étanchéité des fermetures, du bon état des compresseurs, de l’absence de fuite, etc.
Enfin, vous pouvez surveiller l’organisation de vos chambres froides pour améliorer leur rendement. Des aliments bien séparés, qui n’obstruent pas la circulation de l’air au sein de votre unité, refroidiront plus vite et demanderont ainsi moins d’énergie à votre équipement.
Action 6 – Faire de votre production de froid une source… de chaleur !
Par ailleurs, la production de froid est une dépense énergétique commune qui provoque un surplus de chaleur à l’extérieur. Pourquoi ne pas utiliser cet apport ? La réutilisation de la chaleur fatale d’un groupe froid est rendue possible par l’installation d’un échangeur thermique, placé entre le condenseur et le compresseur du groupe froid.
C’est un gisement énergétique qui sera alors redirigée dans la production d’eau chaude sanitaire ou de chauffage, par exemple. Cette action peut néanmoins être coûteuse et difficilement amortissable par vos seuls usages. Le fonds Chaleur de l’Ademe et les fiches standardisées CEE apportent des financements complémentaires intéressants pour les installations de ce type.
Quels équipements modernes installer pour des gains énergétiques immédiats ?
Enfin, la cuisine est aussi une affaire de technologie. Les équipements progressent année après année. Les outils sont de plus en plus efficaces. Le choix de rénover son installation se révèle bien souvent être un investissement qui apporte davantage de sobriété et d’efficacité énergétique à votre restaurant. Et ça ne se passe pas que devant les fourneaux, mais aussi au niveau des assiettes !
En voici quelques exemples triés sur le volet.
Action 7 – Choisir des fours modernes, plus rapides et plus économiques
Aujourd’hui, les fours modernes pour les professionnels ont des avantages non négligeables pour la gestion de votre service mais également pour effectuer des économies d’énergie. C’est le cas par exemple des fours à cuisson accélérée, qui combinent le plus souvent plusieurs types de cuisson.
Cet achat d’un nouvel équipement permettra de cuire de façon homogène, efficace, et peut être rentabilisée grâce à près de 20 % d’économies sur les dépenses énergétiques par rapport à un four traditionnel. Il s’agit bien d’un investissement qui vous aidera à réduire vos factures à terme.
Action 8 – Installer un système de ventilation intelligent à détection
Qu’il s’agisse de l’espace restaurant ou de la cuisine, la ventilation joue un rôle majeur quant au confort de vos clients. Une odeur de friture tenace pourrait nuire à votre réputation ou à votre voisinage. Vous avez donc besoin de hottes et d’un système de ventilation pour constamment assurer un air frais dans votre établissement.
Savez-vous que des systèmes intelligents peuvent piloter cette ventilation ? Des dispositifs s’appuient sur des capteurs ou des détecteurs de présence pour ajuster en temps réel la puissance de votre VMC. Vous serez dès lors plus efficace, avec une élimination plus rapide des mauvaises odeurs, mais aussi moins dépensiers, avec des gains énergétiques mesurables.
Action 9 – Remplacer tous les éclairages par des LED professionnelles
La modification de votre éclairage n’est pas un investissement qui peut se prendre à la légère. Il est pourtant incontournable dans une démarche de réduction de vos dépenses courantes, avec un coût rapidement maîtrisé et rentable.
En effet, les LED présentent deux avantages : une consommation électrique divisée par 10 par rapport à un éclairage classique et une durée de vie sensiblement plus longue.
De plus, vous pouvez y associer des détecteurs de présence pour n’éclairer certaines zones qu’en cas de déplacement – comme pour les sanitaires de votre restaurant, un lieu moins prisé que la cuisine ou la salle de service.
Action 10 – Installer des multiprises avec interrupteur pour éliminer la consommation fantôme
Enfin, aussi anodin que cela puisse paraître, de nombreux appareils de votre cuisine ou de la salle de restaurant peuvent consommer… lorsque vous ne les utilisez plus. Même si cette consommation est limitée, elle s’étend sur l’ensemble de la journée, des semaines et de l’année. Au total, cette petite rivière « fantôme » devient un véritable fleuve de dépenses superflues.
Heureusement, vous pouvez toujours la couper à la source ! Que ce soit des cafetières, des écrans, des terminaux de paiement ou encore du matériel de sonorisation, tout peut être débranché rapidement et simplement en utilisant des multiprises avec interrupteurs. Un geste simple, au coût pratiquement inexistant, qui bonifiera votre gestion énergétique.
En 2026, passez concrètement à la consommation d’énergie durable
Pour votre restaurant, le budget énergétique est un enjeu budgétaire mais également d’image. C’est une question qui vient s’inscrire dans la continuité de votre politique d’approvisionnement. Que ce soit pour vos aliments ou pour l’énergie, vous avez besoin de fiabilité et de réduire autant les frais que le gaspillage.
Cet élan vertueux est de plus en plus accessible grâce à des investissements qui auront un vrai impact sur vos factures. Cela rend le temps de retour sur investissement plus court.
En choisissant dès maintenant les bons outils, vous pourrez renforcer la base de votre modèle économique. Ce sont des gestes qui viendront en plus réduire la charge mentale que font peser sur vous les factures énergétiques, pour que vous ayez plus jamais le temps de parfaire votre art de la table.

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.



