À Belém, l’Union européenne cède sur un accord a minima

À la fin d’une Cop30 mouvementée et marquée par le retrait de plusieurs pays, la présidence brésilienne est parvenu à trouver un accord sur un texte modeste qui s’évertue à ne pas mentionner les énergies fossiles. Ainsi, le texte final fait simplement un rappel des avancées de la Cop28 – qui avait inscrit pour la première fois l’objectif d’une « transition hors des énergies fossiles » –, sans en préciser le contenu.

L’Europe veut s’en satisfaire

Avant la clôture de ce sommet sur le climat, le commissaire européen Wopke Hoekstra avait pourtant estimé nécessaire de soutenir cet accord « car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction ». Il regrette néanmoins le manque « d’ambition sur tout », notamment après la tentative par 80 pays d’imposer une feuille de route de sortie des énergies fossiles qui aurait pu comprendre des dates différentiées selon le développement économique de chaque pays.

Cette position européenne consiste principalement à ne pas s’isoler de la communauté internationale et à maintenir cet élan sur les efforts mondiaux. « Ce qui est très positif, juge Laurence Tubiana dans les colonnes du Monde, c’est que nous avons réussi à démentir l’idée que le multilatéralisme serait inutile, que Donald Trump aurait raison de quitter l’accord de Paris. »

Malgré ce résultat décevant, le président du Brésil Lula estime également que le texte final prouve que « la science a prévalu [et que] le multilatéralisme a gagné ».

Les coûts d’adaptation des pays émergents et le commerce mondial au cœur du texte

La principale avancée concerne finalement l’aide financière apportée aux pays émergents pour adopter la transition énergétique. Elle devrait être triplée à l’horizon 2035 par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an. Cet apport permettra aux pays les moins avancés d’intégrer les énergies renouvelables dans leur mix énergétique ou de développer des solutions pour leur agriculture et leurs villes face à un climat dérégulé.

Ainsi, les pays qui ont historiquement participé aux émissions carbone devront financer les réponses aux conséquences du réchauffement climatique. Mais par rapport aux demandes des 44 pays les plus pauvres du globe et des 54 pays africains – qui souhaitaient ce triplement dès 2030 –, ils ont obtenu un délai de cinq années supplémentaires.

Enfin, la Chine a tiré son épingle du jeu des négociations. Le texte final inclut l’idée d’un « dialogue » nécessaire sur le commerce international pour qu’il ne soit pas entravé par l’action climatique. Il s’agit en particulier de lutter contre des dispositifs comme la taxe carbone aux frontières, un point de friction avec l’Union européenne.

En 2026, la Cop31 sera accueillie par la Turquie en collaboration avec l’Australie, qui exercera la présidence de cette nouvelle conférence sur le climat.

Source : France Info

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

À Belém, l’Union européenne cède sur un accord a minima

À la fin d’une Cop30 mouvementée et marquée par le retrait de plusieurs pays, la présidence brésilienne est parvenu à trouver un accord sur un texte modeste qui s’évertue à ne pas mentionner les énergies fossiles. Ainsi, le texte final fait simplement un rappel des avancées de la Cop28 – qui avait inscrit pour la première fois l’objectif d’une « transition hors des énergies fossiles » –, sans en préciser le contenu.

L’Europe veut s’en satisfaire

Avant la clôture de ce sommet sur le climat, le commissaire européen Wopke Hoekstra avait pourtant estimé nécessaire de soutenir cet accord « car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction ». Il regrette néanmoins le manque « d’ambition sur tout », notamment après la tentative par 80 pays d’imposer une feuille de route de sortie des énergies fossiles qui aurait pu comprendre des dates différentiées selon le développement économique de chaque pays.

Cette position européenne consiste principalement à ne pas s’isoler de la communauté internationale et à maintenir cet élan sur les efforts mondiaux. « Ce qui est très positif, juge Laurence Tubiana dans les colonnes du Monde, c’est que nous avons réussi à démentir l’idée que le multilatéralisme serait inutile, que Donald Trump aurait raison de quitter l’accord de Paris. »

Malgré ce résultat décevant, le président du Brésil Lula estime également que le texte final prouve que « la science a prévalu [et que] le multilatéralisme a gagné ».

Les coûts d’adaptation des pays émergents et le commerce mondial au cœur du texte

La principale avancée concerne finalement l’aide financière apportée aux pays émergents pour adopter la transition énergétique. Elle devrait être triplée à l’horizon 2035 par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an. Cet apport permettra aux pays les moins avancés d’intégrer les énergies renouvelables dans leur mix énergétique ou de développer des solutions pour leur agriculture et leurs villes face à un climat dérégulé.

Ainsi, les pays qui ont historiquement participé aux émissions carbone devront financer les réponses aux conséquences du réchauffement climatique. Mais par rapport aux demandes des 44 pays les plus pauvres du globe et des 54 pays africains – qui souhaitaient ce triplement dès 2030 –, ils ont obtenu un délai de cinq années supplémentaires.

Enfin, la Chine a tiré son épingle du jeu des négociations. Le texte final inclut l’idée d’un « dialogue » nécessaire sur le commerce international pour qu’il ne soit pas entravé par l’action climatique. Il s’agit en particulier de lutter contre des dispositifs comme la taxe carbone aux frontières, un point de friction avec l’Union européenne.

En 2026, la Cop31 sera accueillie par la Turquie en collaboration avec l’Australie, qui exercera la présidence de cette nouvelle conférence sur le climat.

Source : France Info

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