Ce mercredi, Sébastien Lecornu s’est exprimé devant l’Assemblée nationale pour clarifier la position du gouvernement sur la transition énergétique. Le Premier ministre a tenu à rassurer : les ambitions nationales en matière de production d’énergies vertes ne seront pas réduites.

Les objectifs énergétiques seront-ils maintenus ?

« Est-ce que nous souhaitons ou est-ce que nous allons dégrader nos objectifs en matière d’énergies renouvelables ? La réponse est non », a confirmé le chef du gouvernement. Cette déclaration arrive dans un contexte où certains observateurs craignaient un recul des ambitions françaises sur le plan environnemental.

Pour autant, Sébastien Lecornu a immédiatement ajouté une nuance importante : « est-ce que nous devons davantage interroger la manière dont l’argent public est employé pour financer les énergies renouvelables ? Est-ce que nous devons faire en sorte qu’il n’y ait pas de rentes de situation ? »  En fait, cette question révèle une préoccupation grandissante au sein de l’exécutif concernant l’efficacité des dispositifs de soutien actuels.

Le Premier ministre pointait en réalité du doigt une situation bien précise. Lors de la récente crise énergétique, certains producteurs d’électricité verte ont bénéficié de gains inattendus. Cela s’explique par le mécanisme d’achat garanti mis en place par l’État pour soutenir l’éolien et le solaire : ces producteurs ont continué à toucher des prix garantis alors même que les cours de l’électricité explosaient sur les marchés.

Cette configuration a généré des marges confortables pour ces acteurs, ce que le gouvernement qualifie désormais d’effets d’aubaine. Pour y répondre, le projet budgétaire intègre un article 69 destiné à « corriger les effets d’aubaine dont ont bénéficié, dans un contexte de forte hausse des prix de l’électricité, les producteurs qui ont reçu un soutien public ».

Comment repenser les financements publics ?

« Quels sont les bons moyens financiers pour éviter des effets de rente, des effets de bord sur le financement de ces énergies renouvelables, c’est un sujet qui est clé », a insisté Sébastien Lecornu. Cette réflexion intervient alors que l’Union européenne peine à trouver un accord sur le relèvement de ses objectifs climatiques et que la France doit actualiser sa programmation pluriannuelle de l’énergie.

Plus globalement, le Premier ministre souhaite adapter les mécanismes de soutien à la nouvelle réalité du secteur. Il souligne que la structure des coûts pour les énergies renouvelables a considérablement évolué, notamment pour les filières économiques et l’éolien en mer, qui « ne sont pas les mêmes qu’il y a huit ans ». Cette transformation implique de repenser « la manière d’équilibrer notre système électrique et la manière de stocker cette énergie ».

Vers une révision sans abandon des ambitions

Finalement, on assiste à un exercice d’équilibre délicat : maintenir le cap sur la transition énergétique tout en optimisant l’utilisation des fonds publics. Le gouvernement ne souhaite manifestement pas abandonner ses engagements climatiques, mais il entend corriger certaines dérives du système actuel. Cette approche reflète une volonté de rendre le modèle de soutien aux renouvelables plus juste et plus adapté aux évolutions du marché énergétique.

Article rédigé par Guillaume Sagliet

Growth Marketing Manager pour Collectif Énergie, je suis devenu expert pour retrouver les pages perdues dans l’Internet et leur redonner vie grâce à mes connaissances approfondies dans Lost et The Walking Dead. Avec moi, tous les contenus affrontent Google sans crainte.

Ce mercredi, Sébastien Lecornu s’est exprimé devant l’Assemblée nationale pour clarifier la position du gouvernement sur la transition énergétique. Le Premier ministre a tenu à rassurer : les ambitions nationales en matière de production d’énergies vertes ne seront pas réduites.

Les objectifs énergétiques seront-ils maintenus ?

« Est-ce que nous souhaitons ou est-ce que nous allons dégrader nos objectifs en matière d’énergies renouvelables ? La réponse est non », a confirmé le chef du gouvernement. Cette déclaration arrive dans un contexte où certains observateurs craignaient un recul des ambitions françaises sur le plan environnemental.

Pour autant, Sébastien Lecornu a immédiatement ajouté une nuance importante : « est-ce que nous devons davantage interroger la manière dont l’argent public est employé pour financer les énergies renouvelables ? Est-ce que nous devons faire en sorte qu’il n’y ait pas de rentes de situation ? »  En fait, cette question révèle une préoccupation grandissante au sein de l’exécutif concernant l’efficacité des dispositifs de soutien actuels.

Le Premier ministre pointait en réalité du doigt une situation bien précise. Lors de la récente crise énergétique, certains producteurs d’électricité verte ont bénéficié de gains inattendus. Cela s’explique par le mécanisme d’achat garanti mis en place par l’État pour soutenir l’éolien et le solaire : ces producteurs ont continué à toucher des prix garantis alors même que les cours de l’électricité explosaient sur les marchés.

Cette configuration a généré des marges confortables pour ces acteurs, ce que le gouvernement qualifie désormais d’effets d’aubaine. Pour y répondre, le projet budgétaire intègre un article 69 destiné à « corriger les effets d’aubaine dont ont bénéficié, dans un contexte de forte hausse des prix de l’électricité, les producteurs qui ont reçu un soutien public ».

Comment repenser les financements publics ?

« Quels sont les bons moyens financiers pour éviter des effets de rente, des effets de bord sur le financement de ces énergies renouvelables, c’est un sujet qui est clé », a insisté Sébastien Lecornu. Cette réflexion intervient alors que l’Union européenne peine à trouver un accord sur le relèvement de ses objectifs climatiques et que la France doit actualiser sa programmation pluriannuelle de l’énergie.

Plus globalement, le Premier ministre souhaite adapter les mécanismes de soutien à la nouvelle réalité du secteur. Il souligne que la structure des coûts pour les énergies renouvelables a considérablement évolué, notamment pour les filières économiques et l’éolien en mer, qui « ne sont pas les mêmes qu’il y a huit ans ». Cette transformation implique de repenser « la manière d’équilibrer notre système électrique et la manière de stocker cette énergie ».

Vers une révision sans abandon des ambitions

Finalement, on assiste à un exercice d’équilibre délicat : maintenir le cap sur la transition énergétique tout en optimisant l’utilisation des fonds publics. Le gouvernement ne souhaite manifestement pas abandonner ses engagements climatiques, mais il entend corriger certaines dérives du système actuel. Cette approche reflète une volonté de rendre le modèle de soutien aux renouvelables plus juste et plus adapté aux évolutions du marché énergétique.

Article rédigé par Guillaume Sagliet

Growth Marketing Manager pour Collectif Énergie, je suis devenu expert pour retrouver les pages perdues dans l’Internet et leur redonner vie grâce à mes connaissances approfondies dans Lost et The Walking Dead. Avec moi, tous les contenus affrontent Google sans crainte.

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