Ce mardi, l’Union européenne va dévoiler son plan pour se défaire complètement de sa dépendance au gaz russe. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les importations directes de gaz russe par pipeline ont été réduites à portion congrue. Ainsi, en 2025, seul TurkStream approvisionne encore l’Europe en gaz russe (pour environ 6 % des besoins de l’UE).

Mais en parallèle, les livraisons de GNL en provenance de Russie ont été démultipliées ! Ainsi, selon un rapport de l’IEEFA, la France a augmenté ses importations de GNL russe de 81 % en 2024 ! Pour l’ensemble de la zone européenne, la Russie représente environ 20 % des importations en GNL, ce qui en fait l’un des principaux partenaires commerciaux pour le gaz (les États-Unis cumulent 45 % du volume importé en Europe).

Or, comme le résumait Adina Revol auprès de Collectif Énergie, « nous apportons une aide financière à l’Ukraine, tout en achetant pour 2,7 milliards d’euros de gaz à la Russie qui utilise cette manne pour bombarder l’Ukraine. » Ce paradoxe pose des questions de souveraineté énergétique pour le continent. La France y est particulièrement exposé avec ses cinq terminaux méthaniers.

L’embargo total sur le gaz russe est-il envisageable ?

Face à ce constat, l’Union européenne cherche des solutions pour se détourner du gaz russe et trouver de nouvelles sources d’importation. Paula Pinho, porte-parole de la Commission européenne, estimait il y a quelques jours que « le principe directeur [devait être] la diversification des approvisionnements ». Néanmoins, la guerre commerciale amorcée par Donald Trump a perturbé la stratégie européenne et pourrait contraindre l’UE à acheter davantage de GNL étatsunien, renforçant cette nouvelle dépendance.

Vis à vis du gaz russe, l’annonce d’un embargo complet semble peu probable. En effet, cela nécessiterait un accord de l’unanimité des 27. L’option privilégiée à ce jour serait donc celle d’une hausse des droits de douane sur l’ensemble du gaz russe.

La Commission pourrait proposer en parallèle une loi interdisant l’importation de gaz russe à partir de 2027. Selon un document publié par le média Contexte – une version de travail sujette à modifications –, cela pourrait se faire en deux temps, « en commençant immédiatement par tous les nouveaux contrats et les contrats spot (à court terme) existants ».

Source : Forbes

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

Ce mardi, l’Union européenne va dévoiler son plan pour se défaire complètement de sa dépendance au gaz russe. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les importations directes de gaz russe par pipeline ont été réduites à portion congrue. Ainsi, en 2025, seul TurkStream approvisionne encore l’Europe en gaz russe (pour environ 6 % des besoins de l’UE).

Mais en parallèle, les livraisons de GNL en provenance de Russie ont été démultipliées ! Ainsi, selon un rapport de l’IEEFA, la France a augmenté ses importations de GNL russe de 81 % en 2024 ! Pour l’ensemble de la zone européenne, la Russie représente environ 20 % des importations en GNL, ce qui en fait l’un des principaux partenaires commerciaux pour le gaz (les États-Unis cumulent 45 % du volume importé en Europe).

Or, comme le résumait Adina Revol auprès de Collectif Énergie, « nous apportons une aide financière à l’Ukraine, tout en achetant pour 2,7 milliards d’euros de gaz à la Russie qui utilise cette manne pour bombarder l’Ukraine. » Ce paradoxe pose des questions de souveraineté énergétique pour le continent. La France y est particulièrement exposé avec ses cinq terminaux méthaniers.

L’embargo total sur le gaz russe est-il envisageable ?

Face à ce constat, l’Union européenne cherche des solutions pour se détourner du gaz russe et trouver de nouvelles sources d’importation. Paula Pinho, porte-parole de la Commission européenne, estimait il y a quelques jours que « le principe directeur [devait être] la diversification des approvisionnements ». Néanmoins, la guerre commerciale amorcée par Donald Trump a perturbé la stratégie européenne et pourrait contraindre l’UE à acheter davantage de GNL étatsunien, renforçant cette nouvelle dépendance.

Vis à vis du gaz russe, l’annonce d’un embargo complet semble peu probable. En effet, cela nécessiterait un accord de l’unanimité des 27. L’option privilégiée à ce jour serait donc celle d’une hausse des droits de douane sur l’ensemble du gaz russe.

La Commission pourrait proposer en parallèle une loi interdisant l’importation de gaz russe à partir de 2027. Selon un document publié par le média Contexte – une version de travail sujette à modifications –, cela pourrait se faire en deux temps, « en commençant immédiatement par tous les nouveaux contrats et les contrats spot (à court terme) existants ».

Source : Forbes

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

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